Dokkaebi

Les Dokkaebi (도깨비) sont des êtres surnaturels de la mythologie et du folklore coréens; espiègles et d'aspect grotesque, ils aiment jouer des mauvais tours mais parfois ils récompensent les gens honnêtes.

Le dokkaebi et le pauvre homme

Les Coréens semblent généralement les imaginer avec les caractéristiques suivantes:
- des cornes sur la tête;
- la tenue vestimentaire digne de l'homme des cavernes avec parfois une cape qui les rend invisible;
- un gourdin à la main.
Très forts en lutte coréenne ils attendent les voyageurs égarés pour leur proposer un combat.

Par de nombreux aspects ils ressemblent aux gobelins ou aux trolls de légendes européennes et aux Tsukumogami des mythes japonais.

Ils ont une sorte de bâton magique le "bangmangi" qui leur permet de faire apparaitre un objet mais cet objet n'est pas créer ex nihilo en fait il est dérobé à quelqu'un; donc si vous cherchez désespérement un objet que vous êtes certain d'avoir déposé à vos cotés, dites vous qu'un dokkaebi est sans doute dans les parages.

❖Légende

Un pauvre homme vivait seul dans la forêt. Un soir un dokkaebi frappa à sa porte. Malgré son aspect repoussant, l'homme qui avait bon cœur l’invita à boire un verre d’alcool et tous les deux passèrent la soirée agréable à discuter. Cette scène se reproduisit plusieurs  fois.

Un jour l'homme alla à la pêche et découvrit avec horreur son reflet dans l’eau : il était en train de se métamorphoser en dokkaebi. Il décida alors  de planifier une action pour mettre un terme à cette transformation indésirable.
Lorsque le dokkaebi revint le voir il lui demanda au cours de la conversation quelle était la chose qu’il craignait le plus.
Le dokkaebi lui dit qu’il avait horreur du sang et le questionna en retour sur ces peurs. Sans hésiter l'homme lui confia qu’il avait horreur de l’argent et c’est pour cela qu’il vivait loin du monde.
Le lendemain l'homme tua un animal et en répandit le sang tout autour de sa cabane.
Le soir venu, le dokkaebi ne put franchir la ligne sanglante et jura qu’il reviendrait causer au pauvre homme la peur de sa vie.
Effectivement il revint avec des sacs plein de pièces d’argent; il les lança sur l'homme qui fit semblant d'être importuné et effrayé.

Le dokkaebi ne revint jamais plus mais l'homme devint le plus riche de la région.