Tetrapolyn vers le temple d'Aphrodite
Site d'Aphrodisias en Turquie
On admet aujourd'hui que ce culte vient de l'Asie, où l'on vénérait une divinité lunaire (Astarté), principe de fécondité ; il fut apporté très anciennement, en plusieurs endroits du monde grec, par les Phéniciens, et c'est là que se trouvaient ses sanctuaires les plus fréquentés comme dans l'île de Chypre à Paphos, Amathonte, dans l'île de Cythère... La déesse avait aussi des temples dans la plupart des cités grecques comme par exemple, à Athènes ou à Thèbes.
A Corinthe, un millier de prostituées attendaient les pèlerins selon Strabon qui parle de prostitution sacrée, pratique, pourtant bien étrangère au monde grec. Il n’y a pas dans la cité des prostituées sacrées et d’autres qui ne le sont pas ; toutes les prostituées sont des fidèles de la déesse et requièrent sa protection.
Son culte se développa encore à l'époque alexandrine, puis à l'époque romaine où Aphrodite / Vénus fut considérée, grâce à son fils Enée, comme la mère du peuple romain.
Les principaux centres du culte d'Aphrodite étaient Paphos, dans l'île de Chypre, et Cythère, en Crète ; parmi ses sanctuaires les plus fameux, il faut citer le temple de Cnide, en Carie, et celui de l'île de Cos.
L'Aphrodite Pandémos était vénérée à Thèbes, où se voyait une statue de la déesse, faite, disait-on, avec les éperons des navires qui avaient amené Cadmos en Grèce ;
- A Athènes, où se trouvait un temple d'Aphrodite Hétaïre où la déesse était représentée assise sur un bouc ;
- A Abydos, à Éphèse et surtout à Corinthe, où les courtisanes de la ville étaient ses véritables prêtresses;
-l'Aphrodite Génitrix était adorée à Sparte et à Naupacte, en Phocide;
- L'Aphrodite Ourania avait des temples à Sicyone, à Argos, à Athènes;
enfin, l'Aphrodite Pélagie, ou marine, était particulièrement honorée à Hermioné.
- En Thessalie, on vénérait une Aphrodite Anosia (l'impie), en mémoire du meurtre de la courtisane Laïs par les femmes du pays.
En Sicile, Aphrodite avait un temple célèbre au mont Eryx.