Le Grenier de Clio : Mythologie grecque.

Arès

Arès (Gr. Αρης ; Lat. Ares) est le dieu de la Guerre et des guerriers dans la mythologie grecque; il est le seul fils légitime de Zeus et de Héra. Il fait partie des douze Olympiens. Les animaux qui lui étaient consacrés étaient le chien et le vautour. Les attributs traditionnels d'Arès sont le casque, le bouclier, le glaive ou la lance.

Arès sur son char avec les Amazones
Cratère d'Apulie

Il est le dieu guerrier par excellence et il est normal le voir représenté revêtu de son armure d'airain, la tête couverte du casque étincelant, à la crinière ondoyante, il brandit une lance ou un glaive, et son bras est protégé par un bouclier. Habituellement, il combat à pied, brisant les chars, renversant les murailles; mais on le voit aussi monté sur un char attelé de deux ou quatre chevaux magnifiques.
Au physique, les épithètes qui lui sont appliquées indiquent une grande vigueur et une rapidité impétueuse qui animent une stature colossale et quand il s'étend sur le sol son corps s'allonge sur sept plèthres (7x30m). Il s'élance au combat emporté par une véritable folie belliqueuse, les yeux égarés, poussant une clameur énorme, avide de sang et de carnage, insatiable dans sa fureur, indifférent d'ailleurs à la justice et ne reconnaissant aucune loi sauf celle de la guerre.

Arès est parfois désigné sous le mot d'Enyalos. Dans l'Iliade ce nom est employé soit comme une épithète, soit même comme un équivalent d’Arès. Mais il désigne aussi un des fils d'Arès et d'Enyo ou bien une divinité distincte, dieu des soldats et des guerriers. Selon Pausanias (III.15,7), les Lacédémoniens pensaient qu'en enchaînant Enyalos ils empêcheraient le dieu de déserter Sparte.

Pour indiquer les divinités prenaient un caractère guerrier on ajoutait un qualificatif provenant du nom d'Arès comme Zeus Areios, Athéna Areia, ou même Aphrodite Areia.

Homère, dans son oeuvre, utilise plusieurs épithètes comme :

Autour de lui, la croyance populaire voyait tout un cortège de divinités allégoriques : Enyo (déesse de la Guerre), Eris (la Discorde), Deimos (la Crainte) et Phobos (l'Epouvante), et les Kères (divinités du meurtre et de la mort violente).
Il habitait généralement en Thrace, pays rude aux populations guerrières.

Le char de Mars tiré par des loups,
1673 © Palais de Versailles

Il remplissait l'Olympe du bruit de ses querelles incessantes, ennemi en particulier d'Héraclès et d'Athéna; La déesse aux yeux pers était sans doute son ennemi la plus acharnée, elle le traitait de "mouche à chien" et n'hésitait à lutter contre lui. Il se rendait détestable aux yeux de tous les Immortels (Iliade v. 889-909); Zeus et Héra eux-mêmes le déclarent sans ambages dans l'Iliade.  
Héra, sa propre mère, n'est pas tendre :" Zeus Père, n'es-tu pas outré des sévices d'Arès ? Combien de braves Achéens n'a-t-il pas fait périr "
Ce à quoi Zeus reprend en s'adressant à son fils : "Je te déteste plus qu'aucun des dieux qui vivent sur l'Olympe, car tu ne rêves que discordes, guerres et combats".

Chez les romains, il fut identifié à Mars, fils de Junon et de Jupiter. Une tradition curieuse, rapportée par Ovide (Fastes v. 255 sqq), veut que Junon ait engendré Mars sans le concours de Jupiter, mais grâce à une fleur magique aux vertus fécondantes, que lui avait procurée Flore.