Auteurs W...Z

Auteurs de science-fiction et de fantastique dont le nom commence par W...Z

WEINBAUM (Stanley Grauman). – Ingénieur chimiste de formation, Weinbaum (1900-1935) publia d’abord sous un pseudonyme un roman conventionnellement romantique qui n’obtint aucun succès. Il se tourna alors vers la science-fiction. Son premier récit, A Martian Odyssey, parut en juillet 1934 dans Weird Tales et attira tout de suite l’attention sur son auteur. Dix-sept mois plus tard, Weinbaum mourrait d’un cancer à la gorge. Au cours de cette brève période d’activité littéraire marquée par une série de nouvelles et quelques romans, Stanley Weinbaum apporta à la science-fiction quelques concepts importants et nouveaux pour l’époque : un recours occasionnel à un humour détaché et surtout la notion d’extra-terrestres différant radicalement de l’homme jusque dans leur logique, leur mode de pensée. Plusieurs historiens du genre estiment que Stanley G. Weinbaum eût pu devenir un des grands auteurs de l’âge d’or de la science-fiction s’il n’était décédé prématurément. Ce ne fut qu’après sa mort que ses récits furent publiés en volumes.

WHITE (James). – Né en 1928, James White est un auteur nord-irlandais dont l’activité professionnelle s’est déroulée dans des commerces d’habillement puis dans le domaine de la publicité. La première nouvelle de science-fiction qu’il écrivit, Assisted Passage, parut dans le numéro de janvier 1953 de New Worlds, la revue londonienne dirigée à l’époque par John Carnell. James White en devint rapidement un des auteurs principaux. Ses récits se caractérisent pour la plupart par leur structure rectiligne, par l’intérêt porté aux personnages extraterrestres et à leurs rapports avec les humains, ainsi que par l’opposition entre les situations extraordinaires et les individus ordinaires qui doivent y faire face. Dans son cycle de nouvelles Sector General, commencé en 1957, James White a choisi comme décor un astéroïde artificiel qui est un hôpital spatial ouvert aux patients et aux spécialistes médicaux de toutes les races de la Galaxie. Les motifs de compréhension et de coopération, en évidence dans un tel cadre, se retrouvent dans la plupart des autres récits de l’auteur.

WOLFE (Bernard). – Né en 1915, diplômé en psychologie de l’Université de Yale en 1935, fut quelque temps garde du corps de Léon Trotski au Mexique. Il se fit remarquer dans les milieux littéraires en rédigeant en collaboration avec le clarinettiste de jazz Mezz Mezzrow l’autobiographie de ce dernier, Really the blues (1946, La Rage de vivre). Dans le domaine de la science-fiction, il apparut dans Galaxy (Self-portrait, 1951 ; Autoportrait) puis publia en 1952 le roman Limbo dont le thème central est la mutilation volontaire. Depuis lors, ses incursions dans le domaine ont été assez rares.

WYNDHAM (John). – Auteur anglais dont le nom véritable était John Wyndham Parkes Lucas Beynon Harris (1903-1969), cet écrivain combina de différentes façons quelques-uns de ses noms et prénoms pour s’en faire des pseudonymes. Après une brève tentative dans la carrière publicitaire, il se mit à écrire aux approches de la trentaine, adoptant avec aisance une appréciable diversité de tons, du space opera à la vignette psychologique. Son plus grand succès fut The Day of the Triffids (La Révolte des Triffides, 1951) : il y développe minutieusement un thème ample plutôt que complexe (ici, la menace de végétaux mutants contre l’homme), et sa réussite dans l’évocation de cet événement devait orienter sa manière vers ce genre de traitement.

ZELAZNY (Roger). – Né en 1937, avec des ascendances polonaise, irlandaise, hollandaise et américaine, Roger Zelazny a étudié à la Western Reserve University avant de travailler à l’administration de la Sécurité sociale des États-Unis. Depuis 1969, il se consacre à une carrière d’écrivain. Il s’était imposé comme un auteur de premier plan avec A Rose for Ecclesiastes (1963, Une rose pour l’Ecclésiaste), The Doors of his Face, the Lamps of his Mouth (1965, Son ombre dans les eaux profondes) et… And Call Me Conrad (1965, Toi l’immortel), variations sensibles et brillantes sur des thèmes connus – relations entre humains et extraterrestres, immortalité, monde post-atomique. Par la suite, Zelazny se montra souvent moins exigeant envers lui-même sur le plan de l’écriture, mais non sur celui de l’imagination. Celle-ci s’inspire chez lui aussi bien d’antiques mythologies (Lord of Light, 1967) et d’explorations psychanalytiques (The Dream Master, 1966) que de rationalisation de pouvoirs magiques (le cycle d’Ambre, commencé en 1970). Bien que classé parfois avec les représentants de la « Nouvelle Vague », Roger Zelazny possède un talent trop varié et une créativité trop originale pour qu’une telle étiquette suffise à la décrire. En 1979, un volume lui a été consacré dans la série Starmont Reader’s Guide.