Auteurs de science-fiction et de fantastique dont le nom commence par V...
VAN VOGT (Alfred Elton). – Né en 1912 au Canada. Engouements littéraires : les contes de fées, puis Thomas Wolfe. Débuts en 1939 dans Astounding. Épouse la même année Edna Mayne Hull (1905-1975), elle-même auteur de science-fiction. Sa grande époque correspond aux années quarante : dix-sept romans datent de cette période, ou sont formés de nouvelles de cette époque en vertu des théories de l’auteur sur la complication dans le récit de science-fiction. The Voyage of the Space Beagle (1939-1950, La Faune de l’espace) impose van Vogt comme le plus grand créateur de monstres de la science-fiction et introduit le thème du savoir philosophique (ici, le nexialisme) qui résout tous les problèmes. Slan (1940, À la poursuite des Slans) surprend par son tempo très rapide imité du thriller et introduit le thème du surhomme en lutte contre les simples hommes. The Weapon Shops of Isher (1941-1942, Les Armureries d’Isher) et The Weapon Makers (1943, Les Fabricants d’armes) combinent le thème de l’immortalité et celui de l’empire galactique géant. The Book of Ptath (dans Unknown en 1943, en livre en 1947, Le Livre de Ptath) prend pour héros un dieu. Avec The World of Null-A (1945, Le Monde du non-A) et The Pawns of Null-A (dans Astounding en 1948-1949, en livre sous le titre de The Players of Null-A, 1956, Les Joueurs du non-A), le thème du surhomme rencontre celui du savoir tout-puissant ; le savoir est ici celui de la sémantique générale d’Alfred Korzybsky à laquelle van Vogt venait de se convertir. En 1947, un sondage le classe comme l’auteur de science-fiction le plus populaire, mais van Vogt, qui a pris goût aux pseudo-sciences, les laisse envahir son œuvre puis, à la suite de sa conversion à la « dianétique » de L. Ron Hubbard en 1950, il cesse d’écrire, sauf pour combiner certaines de ses anciennes nouvelles en romans. Un nouveau roman, sur la Chine communiste (The Violent Man, 1962), prélude à sa deuxième carrière, qui commence en 1963 ; le goût de la complication et de l’action réapparaissent d’emblée, mais la dimension épique et les préoccupations métaphysiques de sa première époque ne se manifestent pas aussi clairement. En 1975 a été publié un volume intitulé Recollections of A. E. van Vogt, rédigé d’après une série d’interviews. On peut y distinguer un reflet du romancier van Vogt : déroutant, complexe, changeant, parfois difficile à suivre, mais souvent très attachant.