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Auteurs de science-fiction et de fantastique dont le nom commence par C...

CLARKE (Arthur Charles) – Connu surtout du grand public comme coauteur du film 2001 (dont l’idée primitive est tirée de The Sentinel, une nouvelle qu’il publia en 1951), Arthur C. Clarke est également l’homme qui suggéra le premier (en 1945, dans la revue Wireless World) que des satellites artificiels pourraient un jour servir de relais de télévision. Né en 1917 dans une famille de fermiers anglais, il se passionna pour la science dès sa jeunesse, devenant à seize ans membre de la British Interplanetary Society. En même temps, il découvrait la science-fiction, et publiait peu après ses premiers récits. Pendant la guerre, il s’engagea dans la R.A.F. et participa aux expériences sur les radars. En 1937, Arthur C. Clarke avait commencé un roman dans lequel allait se manifester une de ses grandes qualités d’écrivain, l’aptitude à concilier l’extrapolation scientifique avec une sensibilité poétique ; il n’acheva son texte qu’en 1953, le publiant sous le titre de Against the Fall of Night, et le révisant pour l’intituler, en 1956, The City and the Stars (La Cité et les Astres). En contraste avec ces romans de visionnaire – dont Childrood’s End (1953, Les Enfants d’Icare) est un autre exemple – Arthur C. Clarke a aussi écrit des récits dans lesquels l’anticipation scientifique est traitée dans une optique de rigueur et d’objectivité, comme Prelude to Space (1953, Prélude à l’espace) et The Deep Range. Après la fin de la guerre, Arthur C. Clarke entreprit des études universitaires, obtenant en 1949 un diplôme en mathématiques et en physique. Sa formation scientifique a fait de lui un vulgarisateur excellent, et ses ouvrages Interplanetary Flight (1950) et surtout Exploration of Space (1951) constituèrent de brillantes introductions à l’astronautique. Sur ce même sujet, The Promise of Space (1968) est à la fois un survol historique et une extrapolation de l’avenir, tandis que Profiles of the Future (1962, Profil du Futur) est un ouvrage de prospective scientifique que vingt ans d’âge n’ont nullement rendu désuet. Parmi les écrivains actuels de science-fiction, Arthur C. Clarke est sans doute celui qui unit le plus heureusement le don d’un style naturel, le sens de la spéculation clairvoyante et l’enthousiasme scientifique. Depuis plusieurs années, il se passionne pour la pêche sous-marine, sujet sur lequel il a également publié plusieurs excellents ouvrages. Après une période au cours de laquelle sa production de science-fiction a été limitée à des nouvelles, Arthur C. Clarke est revenu au roman avec Rendez-vous with Rama (1973, Rendez-vous avec Rama), Imperial Earth (1975, La Terre, planète impériale) et The Fountains of Paradise (1979). Ces trois romans confirment la prééminence de leur auteur parmi les écrivains soucieux d’édifier leur fiction sur une science solide. Le premier et le troisième d’entre eux ont remporté, parmi d’autres distinctions, les prix Hugo du meilleur roman pour les années de leur publication.

CONEY (Michael Greatrex). – Né en 1932, anglais de nationalité, établi au Canada. Après avoir servi dans la R.A.F. et exercé divers métiers – dont ceux de comptable et de directeur d’hôtel – il s’est mis à écrire de la science-fiction en 1969, et il s’est rapidement imposé comme un auteur capable de traiter avec originalité des thèmes familiers. À ses débuts s’inspira surtout de trois auteurs extrêmement dissemblables, Robert A. Heinlein, Isaac Asimov et Philip K. Dick. Méfiant plutôt que pessimiste (méfiant à l’occasion contre la méfiance elle-même), Michael G. Coney est l’auteur d’une série de romans où apparaissent en particulier des extraterrestres imitant si parfaitement la forme humaine qu’ils finissent par se croire humains – Mirror image (1972), Syzygy (1972), Charisma (1975), Brontomek (1976, Les Brontosaures mécaniques).

COPPEL (Alfred) – Né en 1921, Alfredo José de Marini y Coppel Jr., de son état-civil complet, travailla comme rédacteur et comme responsable de relations publiques avant de se consacrer à une carrière d'écrivain. Sa production de science-fiction s'étend principalement sur la période 1947-1960 avec de nombreuses nouvelles écrites généralement avec soin et témoignant souvent de préoccupations psychologiques. Elle s'enrichit ultérieurement de quelques romans se rattachant à la politique-fiction, dont Thirty-Four East (1974).