Auteurs M.

Auteurs de science-fiction et de fantastique dont le nom commence par M...

McCAFFREY (Anne). – Après avoir travaillé dans une agence de publicité, après avoir entrepris des études musicales et d’art dramatique, Anne McCaffrey, née en 1926, est principalement connue par son cycle dont Dragonflight (Le Vol du dragon, 1968) fut le premier roman. Dans ces récits, où dragons et humains vivant en symbiose connaissent des aventures épiques, Anne McCaffrey apporta un ton nouveau à un genre qui relève des frontières entre l’heroic fantasy et la science-fiction. Dans un genre très différent, elle a signé avec The ship who sang (1969) une des nouvelles classiques sur le thème des cyborgs.

MATHESON (Richard). – Né en 1926. De ses études de journalisme, il a gardé le goût des effets de choc et du style à l’emporte-pièce. Il s’imposa dès son premier récit, Born of Man and Woman (Journal d’un monstre, 1950) et produisit en quelques années une série de nouvelles à la frontière de la science-fiction, du fantastique et de l’insolite où l’essentiel n’est pas dans le sujet traité, mais dans le climat de malaise proprement indicible où il plonge le lecteur grâce à des procédés d’écriture très raffinés, utilisant souvent l’ellipse et la narration à la première personne. Il a aussi écrit des romans noirs dont le plus connu est Someone is Bleeding ! (Les Seins de glace, 1955) et deux romans de science-fiction : I Am Legend (Je suis une légende, 1954) et The Incredible Shrinking Man (L’Homme qui rétrécit, 1956). Le second a été adapté sous le même titre par Jack Arnold (1957), le premier par Sydney Salkow (L’Ultimo Uomo délia Terra, 1961) et par Boris Sagal (The Oméga Man, en français Le Survivant, 1971). Richard Matheson lui-même est devenu scénariste pour la télévision et le cinéma, signant notamment dans ce dernier domaine des adaptations d’Edgar Poe mises en scène par Roger Corman : House of Usher (La Chute de la maison Usher, 1960), The Pit and the Pendulum (La Chambre des tortures, 1961), Tales of Terror (1962), The Raven (Le Corbeau, 1962). En littérature, son succès croissant lui a ouvert les portes des magazines non spécialisés comme Playboy, et la qualité de sa production a été en diminuant. Il restera sans doute avant tout comme un auteur des années cinquante.

MERRILL (Judith). - Née Judith Zissman en 1923, Judith Merrill fut mariée à Frederik Pohl. Ayant fait du travail de documentaliste pour un romancier, puis pour un historien, elle se mit à écrire à son tour. Son premier récit de science-fiction fut publié en 1948. Plusieurs de ses nouvelles se distinguent par un point de vue féminin, voire féministe. En 1956, Judith Merrill fit paraître une anthologie de récits parus en 1955 (S.F. : The Year’s Best) qui fut suivie de onze autres. Les premières rassemblèrent effectivement plusieurs des meilleurs récits de l’année; la qualité baissa cependant par la suite, au fur et à mesure que Judith Merrill puisait toujours plus largement ses récits hors des magazines spécialisés, dans son désir de faire ressortir la diffusion toujours plus grande du genre. Judith Merrill fut aussi critique de livres dans the Magazine of Fantasy and Science Fiction notamment, et elle fut dans une large mesure responsable de la vogue aux États-Unis de ce qu’on appela la "nouvelle vague" de la science-fiction, illustrée en particulier par James G. Ballard et Harlan Ellison.

MILLER, JR. (Walter M.). – Né en 1923, Walter M. Miller, Jr., fit des études d’ingénieur électricien. Il passa quatre ans dans l’aviation américaine pendant la seconde guerre mondiale, combattant au-dessus de l’Italie et des Balkans. Il se mit à écrire en 1949, ayant été immobilisé à la suite d’un accident de voiture. Sa foi catholique imprègne plusieurs de ses récits, et en particulier, A Canticle for Leibowitz (Un cantique pour Leibowitz, 1959) qui est un des meilleurs romans confrontant la religion et la science dans le cadre de l’anticipation.

MOORE (Catherine Lucile). – Née en 1911. Profondément marquée par la lecture de Frank L. Baum et d’Edgar Rice Burroughs, qui lui donne un goût très vif pour le merveilleux. Son coup d’essai, Shambleau, publié dans Weird Tales en 1933, est un coup de maitre. Elle fait paraître dans Weird Tales les aventures de Northwest Smith (personnage de Shambleau), qui relèvent du space opera, et celles de Jirel de Joiry, qui relèvent de l’heroic fantasy. Sa production se ralentit beaucoup à la fin des années trente, puis s’arrête presque complètement en 1940 quand elle épouse Henry Kuttner et devient sa collaboratrice pour des histoires signées Lewis Padgett ou Lawrence O’Donnell. Elle signe cependant encore une demi-douzaine de nouvelles et deux romans, Judgment Night (1943, La Nuit du Jugement) et Doomsday Morning (1957, La dernière aube). Elle se laisse ensuite absorber par des scénarios pour la télévision et des cours de technique littéraire qu’elle donne à l’Université de Californie.
Quelques nouvelles :
- Le Baiser du dieu noir (Black God's Kiss, 1934) et L'Ombre du dieu noir (Black God's Shadow, 1934) Fiction N° 186 et N° 189
- Le Pays des ténèbres (The Dark Land, 1936) Fiction N° 239
- Hellsgarde (Hellsgarde, 1939) Fiction N° 231