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La vie des Aztèques était dominée par la religion que caractérisaient un panthéon foisonnant, une riche mythologie, un rituel complexe fertile en épisodes dramatiques et sanglants mais aussi en cérémonies grandioses et en émouvante poésie.

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Le coeur est arraché à la victime.

La civilisation aztèque avait réalisé la synthèse des divinités astrales des tribus nordiques (Huitzilopochtli, Tezcatlipoca), des dieux agraires adorés par les anciennes populations sédentaires (Tlaloc, Chalchiuhtlicue, etc.), des dieux étrangers tels que Xipe Totec (Oaxaca) ou Tlazolteotl (déesse de l' amour chez les Huaxtèques).

Contrairement à ce que faisaient les Totonaques, les Aztèques offraient des sacrifices humains. Ses sacrifices n'étaient dédiés qu'aux dieux qu'ils considéraient comme les plus importants. Les sacrifices se caractérisaient par la cruauté et le sang, considérant que plus la mort était sanglante, plus le sacrifice était réussi. Ils consistaient à ouvrir la poitrine de la victime, à la noyer dans un cénote ou à l'enfermer dans une grotte jusqu'à qu'elle meure de faim. Le sacrifice le plus commun se faisait au grand temple, où ils menaient les victimes à l'autel destiné à l'immolation. Le rituel était observé par cinq prêtres. Le roi-prêtre, qui était le chef du rituel, devait porter une robe rouge et les autres prêtres devaient porter du noir. Les victimes étaient les plus jeunes, les plus belles, en bonne sante et les prisonniers; Elles étaient habillées avec des ornements floraux parfumés juste avant le sacrifice.

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Sacrifice

Les sacrifices humains, très fréquents, correspondaient à deux conceptions distinctes.
Tantôt le sang et le cœur des victimes étaient offerts aux dieux, plus particulièrement au Soleil, afin d'assurer la marche régulière de l'univers;
tantôt les victimes incarnaient le dieu et mimaient son drame mythique, jusqu'au moment où leur sacrifice transférait leur force vitale à la divinité représentée.

Les sacrifiés, de même que les guerriers tombés au combat et les femmes mortes en couches étaient promis à une éternité bienheureuse, tandis que les morts ordinaires, pensait-on, devaient subir quatre années d'épreuves dans le royaume souterrain de Mictlantecuhtli (le Pluton aztèque) avant de disparaître dans le néant. Mais les morts que Tlaloc avait « distingués» en les appelant à lui (par noyade, hydropisie, affections pulmonaires, etc.) devaient jouir dans l'au-delà d'une vie paisible dans l'abondance du paradis (Tlalocan).

Enfin l'existence de chacun était régie par le tonalpoualli, le «compte des destins », système extrêmement complexe de divination fondé sur un calendrier rituel de 260 jours divisé en 20 séries de treize. Chacun de ces jours était désigné par un chiffre et un signe « 1, crocodile », «2, vent », « 3, maison », etc. , que les prêtres spécialisés, les «compteurs de destins », interprétaient à l'occasion des naissances, mariages, départs en voyage, expéditions militaires.