Phénicien

Les phéniciens forment un peuple sémitique de l'Antiquité, qui occupa le littoral du couloir syrien et dont les représentants fondèrent des villes et des comptoirs depuis Chypre jusqu'aux colonnes d'Hercule.

Malakbêl, Baalshamin et Aglibôl
© Musée du Louvre

La Phénicie des Grecs, dont le nom se rattache peut-être à celui de Pouanît, par lequel les égyptiens désignaient les pays de l'Arabie (Ce nom se serait conservé à Carthage sous la forme Poeni), était constituée par la longue et étroite bande littorale (moins de 40 kil.) délimitée à l'ouest par la Méditerranée et à l'Est par les chitines calcaires du Liban et des Ansariés, alors couvertes de forêts.

Partagée en petits cantons par les éperons rocheux que les montagnes projettent jusqu'à la mer, arrosée par de petits torrents descendus de ces mêmes montagnes et grossis de résurgences, bordée par des iles tout proches du continent, la Phénicie se prêtait admirablement à l'établissement de populations rejetées hors de la grande route d'invasions et de migrations que sont les vallées plus orientales de l'Oronte et du Jourdain. Effectivement, là se fixèrent, à une époque très antérieure aux migrations hébraïques, des tribus sémitiques qui fondèrent sur le rivage même de la Méditerranée et dans les lots voisins une suite de villes dont chacune avait pour territoire le petit bassin fluvial dont elle était le centre. Tyr, Sidon, Béryte, Djebeil ou Byblos, Tripoli, Arad (l’île Rouad), etc., étaient les principales de ces villes, gouvernées par une oligarchie ou par des rois, et aux habitants desquelles les riches forêts du Liban fournissaient les bois nécessaires à la construction de leurs flottes.

Comptoirs phéniciens

Sidon, puis Tyr, exercèrent assez longtemps une sorte d'hégémonie sur l'ensemble des cités phéniciennes dont l'histoire particulière est traitée dans l'article concernant chacune d'elles.

Grands navigateurs et habiles commerçants, les phéniciens implantèrent sur les côtes de l'Afrique du nord et la côte sud de péninsule ibérique de nombreux comptoirs dont le plus célèbre est Carthage (voir la légende de Didon et Enée) en emportant avec eux leurs divinités.

❖ Divinités

Le panthéon phénicien se ramène aux deux principes divins, l'un masculine, l'autre féminine, honorés dans tout le Proche Orient ancien, et adorés sous des aspects un peu différents selon les divers lieux. Chaque dieu pouvait être appelé el (dieu), baal (seigneur), melek (roi), adon (maître) ; la déesse se nommait baalat (dame).

Asherah
Déesse liée au culte de Baal et sans doute son épouse.
Astarte
Elle était la déesse la plus importante des Phéniciens. Fille de Baal, sœur de Camos (Camoeche), déesse de la lune, de la fertilité, de la sexualité et de la guerre, vénérée principalement à Sidon, Tyr et Byblos.
Baalat Gebal «la dame de Byblos»
Elle était généralement identifiée à la déesse Ashtart (Astarté); elle était une soeur et une épouse de El dont elle eut des filles et en remerciement El lui donna la ville de Byblos. Sa coifee se caractérise par deux grandes plumes droites Son temple construite vers 2700 avant notre ère à Byblos.
Baal Shemen
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Chusor
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El
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Eshmoun
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Hadad
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Melqart
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Milkashtart
Dieu tutelaire de la ville de Tyr
Reshef
Dieu égyptien de la
Shadrapha
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Shed
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Shed-Horon
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Tanit
Déesse tutélaire de la ville de Sarepta en Phénicie dont le culte prit de l'importance à Carthage. Déesse liée à la fertilité, à la croissance et aux naissances. Parèdre de Baal-Hamon.

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