Le Grenier de Clio : Mythologie polynésienne.

Hina

Hina dont le nom signifie simplement "(jeune) fille" est un personnage très présent dans la mythologie de la Polynésie.

Hina et la noix de coco

Elle est l'héroïne d'un bon nombre de légendes. Toutefois son rôle et ses attributions diffèrent assez d'une région à l'autre.

A Tahiti, Hina va devenir contre son gré l'épouse du roi des anguilles qui en mourant va donner le premier cocotier et les première noix de coco. (Lire la légende d'Hina et de Fa’arava’ianu)

Sur les îles Cook en particuliers à Mangaia, on raconte que Hina-moe-aitu (Hina-qui-dort-avec-un-dieu) avait l'habitude de se baigner dans un étang plein d'anguilles. Un jour une anguille se transforma en un beau jeune homme qui devint l'amant d'Hina. Hian et Tuna vécurent quelques temps ensemble et un jour Tuna lui prédit qu'il allait y avoir une grosse pluie et que le lendemain elle le trouverait devant sa porte sous la forme d'une anguille. Elle devrait lui couper la tête et l'enterrer rapidement.
C'est ce que fit Hina et après quelques temps elle vit apparaitre deux petites pousses qui en grandissant devinrent les deux premiers cocotiers. (Lire une légende analogue aux îles Samoa)

Aux îles Fidji on raconte l'histoire de la belle Hina et du fils du soleil, Kalokalo qui fut victime de sa curiosité et dévoré par les requins alors qu'il ramenait les pendants en perles à sa fiancée.

Lire aussi des légendes analogues dans la fiche de Tuna

A Magareva il y avait une femme nommée Hina-Akapirau. Elle a été nommée ainsi parce qu'elle avait une maladie de peau et qu'elle était couverte de plaies et de pus. Cependant, la nuit, elle était belle grâce à sa magie. Un jeune chef la rencontra un soir, il la trouva si belle qu'il l'épousa. Elle accepta à condition qu'il ne vienne la voir que la nuit. Les anciens du village lui demandèrent pourquoi il avait épousé une femme laide et malade. Il ne les crut pas. Ils lui dirent d'aller la voir pendant le jour pour découvrir sa laideur. Il alla la voir plusieurs fois pendant la journée pour se faire une raison. Mais chaque fois il ne la trouvait pas car le chemin qui menait à sa maison était gardé par un oiseau et quand l'oiseau voyait quelqu'un s'approcher, il l'avertissait d'une arrivée pour qu'elle puisse aller se cacher.
Un autre chef piégea l'oiseau et invita une nouvelle fois le jeune chef d'aller voir son épouse pendant le jour. Il la trouva endormi le corps couverte de plaies et de mouches. Jamais il ne retourna la voir ni je jour, ni la nuit.

Sur l'île d'Atiu (archipel de Cook), on raconte cette légende d'Ina (Hina), la déesse de la Lune. Ina prit dans sa demeure céleste un mari mortel. Après avoir vécu heureux ensemble pendant de nombreuses années, elle lui dit : « Tu vieillis et tu devient infirme. Bientôt la mort te réclamera, car tu es un homme de la terre. Cette belle maison qui est la mienne ne doit pas être souillée par un cadavre. Nous allons nous embrasser et nous séparer. Retourne sur terre pour y finir tes jours.»
Elle fabriqua un bel arc-en-ciel pour que le pauvre mortel en larmes retourne sur terre.