❖ Amours.
De nombreux dieux, Titans et Géants auraient été heureux de l'épouser Athéna, mais elle resta vierge et elle repoussa toutes les avances qui lui furent faites.
Une fois, au cours de la guerre de Troie, ne voulant pas emprunter
des armes à Zeus, elle pria Héphaïstos de lui en
fabriquer un assortiment spécialement pour elle.
Héphaïstos n'accepta aucun paiement et dit timidement
qu'il exécuterait le travail pour l'amour d'elle. N'ayant pas
bien saisi le sens de ses paroles, elle vint un jour dans sa forge voir
l'avancement du travail. Héphaïstos, se retourna brusquement
vers elle, la saisit et essaya de lui faire violence.
En fait Héphaïstos avait été la victime d'une farce
que lui avait faite, par malice, Poséidon: celui-ci lui avait
fait savoir qu'Athéna était en route pour sa forge avec
l'autorisation de Zeus et qu'elle espérait vivement qu'on lui
ferait une cour ardente. Toujours est-il que ce fut Gaïa qui enfanta
accidentellement des œuvres d'Héphaïstos.
Révoltée à l'idée d'être mère d'un enfant qu'Héphaïstos avait essayé de faire à Athéna, la Terre-Mère déclara qu'elle ne voulait pas se charger de son éducation. Et Athéna prit à sa charge l'enfant aussitôt né, elle l'appela Erichthonios et, afin que Poséidon ne puisse pas rire du succès de sa plaisanterie, elle le cacha dans une corbeille sacrée qu'elle remit aux filles du roi athénien Cécrops, en leur donnant l'ordre d'en prendre grand soin et en leur défendant de l'ouvrir. Pandrosos, respecta cette interdiction mais les deux autres, Hersé et Aglauros, ne purent résister à la curiosité. Sitôt qu'elles eurent ouvert le coffre, elles s'enfuirent épouvantées, car autour de l'enfant était enroulé un serpent. Frappées de folie par Athéna, elles se jetèrent du haut de l'Acropole. Erichthonios grandit et devint roi d'Athènes, où il établit le culte solennel d'Athéna.
❖ Luttes d'Athèna.
① Combat contre les Géants.
Gaïa poussa ses enfants à se révolter contre les nouveaux maitres de l'Olympe alors les Géants attaquèrent les Olympiens.
Athéna participa activement à ce combat contre les Géants. Elle tua le Géant Pallas et lançant quadrige contre Encélade, elle l'écrasa finalement sous l'Etna (Sicile) comme le décrit Virgile.
D'après la légende, le corps d'Encélade, à demi consumé par la foudre, est écrasé sous cette masse, et l'Etna énorme, posé par-dessus, souffle des flammes qui s'échappent de ses fournaises brisées. Chaque fois que le géant remue son flanc fatigué, ses grondements ébranlent la Trinacrie tout entière et le ciel se couvre d'un voile de fumée. Enéide (III, 578)

Noël HALLE © Musée du Louvre
② Lutte contre Poséidon.
Elle n'hésita pas à se disputer à Poséidon
la protection de l'Attique. Tandis que le dieu frappait l'Acropole
de son trident et en faisait jaillir un lac d'eau saumâtre
(ou selon d'autres versions, un splendide coursier) , la déesse
offrit aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et de
la richesse.
Cécrops se posa en arbitre dans ce conflit et choisit le camp de la déesse.
Poséidon, furieux, se vengea en envoyant une terrible tempête.
On décida alors de voter : toutes les femmes prirent cause
pour Athéna, et tous les hommes pour Poséidon, mais
comme il y avait une femme de plus, Athéna
triompha et fut choisie comme protectrice de la ville qui prit son nom.
③ Le jugement de Pâris et la guerre de Troie.
Suite aux événements
du mariage de Thétis et Pélée et sur les conseils de Zeus qui ne voulait pas prendre parti dans cette délicate affaire, et accompagnées d'Hermès, Héra, Aphrodite et Athéna cherchèrent un juge pour élire la plus belle. Athéna promit à Pâris la gloire des armes mais ce dernier préféra la main de la plus belle des femmes que lui promettait Aphrodite. Jalouses de n'avoir point été
choisies, Athéna et Héra témoignèrent à l'avenir, d'une haine farouche
à l'égard du Troyen Pâris et protégèrent les Grecs dans la guerre de Troie.
Non contente de stimuler l'ardeur des Grecs, qu'elle favorise, Athéna s'engagea elle-même dans la mêlée. Elle mit alors sur sa tête son casque d'or, à cimier doublement saillant, « assez vaste pour coiffer les fantassins de cent villes », jeta sur ses épaules l'égide, elle saisit elle-même les rênes du char de Diomède, et se lança contre Arès, qu'elle terrassa d'un coup de lance.