Centéotl

Centéotl également connu sous le nom Centeocihuatl ou Cintéotl est le dieu du maïs.

Cinteolt
Cintéotl (Codex Borgia)

Il était né de l'union de Piltzinteuctli et Xochiquetzal et il alla se cacher sous la terre. Plusieurs plantes proviennent de parties de son corps: ses cheveux se sont transformés en coton, son nez en chia, ses doigts en patates douces, ses ongles en maïs, chacun de ses yeux en différentes graines et d'autres plantes émergèrent des autres parties de son corps.
Pour toutes ces richesses qu'il offrait au monde, Centéotl était aimé par tous et on l'appelait Tlazohpilli, qui signifie "Dieu bien-aimé".

Dans la culture Cohuixca, Centéotl joue un rôle important dans la légende de Nanahuatzin. C'est le dieu qui le motive pour s'offrir en sacrifice au feu.

Il est représenté sous l'aspect d'un jeune homme à la peau colorée en jaune et dont le visage est traversé par une longue marque.

Dans le codex Vaticanus, on considère Centéotl comme la déesse du maïs, fille de Xochipilli et de Xochiquetzal. Elle eut quatre fils appelés :
- Cozauhcacinteotl (maïs jaune),
- Iztaccinteotl (maïs blanc),
- Tlatlauhcacinteotl (maïs rouge),
- Yayauhcacinteotl (maïs noir).

Certains pensent que Centéotl et Cintéotl sont deux divinités différentes tandis que d'autres en font la même divinité.

❖ Culte

Cinteolt
Centéotl (Codex Rios)

De nombreuses cérémonies étaient dédiées à Centéotl et la plus importante était le «Xalaquia», qui signifie «celle qui est vêtue de sable»; Au cours du mois de juillet, les femmes portaient leurs cheveux défaits et les secouaient de manière à ce que magiquement le maïs se développe de la même manière. Elles consommaient de la farine de chia et du maïs puis elles effectuaient différentes danses dans le topan. La figure principale du Xalaquia était une esclave au visage peint en rouge et jaune représentant les couleurs du maïs.
Pour tenir ce rôle, elle avait déjà été formée dans les écoles de danse. Elle dansait tout au long du rituel, accompagnée par des femmes de la ville, qui l'entouraient et chantaient des prières. À l'aube, les chefs se joignaient à la cérémonie pour une danse de mort. Ils l'amenaient au téocalli (pyramide sacrificielle) où  l'esclave étaient dépouillée de ses vêtements et transpercée par un couteau d'obsidienne pour extraire son cœur encore palpitant.