Mystères.

L'Égypte, terre lointaine et mal connue, a entretenu une aura de mystère. Déjà dès l'Antiquité, l'Égypte passait pour le pays des miracles et des mystères. Un certain nombre d'objets ou de représentations n'ont toujours reçu d'explications formelles.

❖ Eclairage.

Si on imagine parfaitement comment les anciens égyptiens s'éclairaient dans la vie courante avec des lampes à huile et des torches qui laissaient des résidus noirâtres.

Lampe à huile

Pourtant les tombes souterraines, les salles des pyramides et les naos des temples montrent très rarement des traces de suie.
Alors pour illuminer les profondeurs des tombeaux souterrain, certains ont fait appel avec beaucoup d'imagination, à des lampes phosphorescentes, électriques, voire nucléaires. Ce genre de procédé laisse de côté toute la partie technique pour arriver à ce résultat.
Pourtant on peut arriver à un résultat analogue avec des produits ou des objets d'époque très courants.
D'abord les miroirs, surfaces planes en argent poli, qui permettaient d'envoyer un peu de lumière dans un coin sombre de la cavité. Mais il est vrai que ce procédé est limité à des cavités très peu profondes comme le font d'ailleurs encore actuellement les gardiens des sites moyennant un petit bakchich.
Une autre solution est l'utilisation de lampes à huile à condition d'utiliser de l'huile ricin peu productrice de fumée et de traiter la mèche pour avoir une flamme plus brillante et pratiquement sans fumée.
Il suffit de traiter la mèche avec un solution saturée en sel et de la laisser bien sécher ou bien de saturer l'huile avec du sel.

❖ Tékénou.

Tékénou (tombe de Sennefer / Ramosé)

Le tékénou est cet objet qu'on voit dans certaines processions funéraires mais pas toutes. Cet objet de différentes formes posé sur un chariot n'a pas été retrouvé ou identifié dans les tombes. Les légendes qui jouxtent le tékénou n'apportent pas plus d'informations. Elles sont du type "tirer le tékénou vers la nécropole par le peuple"

On a suggéré que ce sac contenait des parties du corps du défunt qui n'entraient pas dans les vases canopes, mais qui sont toujours nécessaires à la vie dans l'au-delà.

Il est possible que l'objet soit lié au symbolisme de la régénération, ou qu'il s'agisse d'un prêtre-sem dissimulé, même si cela ne peut être prouvé à partir des textes qui l'accompagnent.

Dans certain cas comme dans le tombeau de Sennefer cet objet mystérieux possède une tête humaine, dans d'autres c'est une forme noire comme dans le tombeau de Ramosé à Cheikh Abd el-Gournah.

❖ Poupée à pagaie.

Paddle doll (Metropolitan Museum of Art)

Ces objets, découverts dans des tombes du Moyen Empire à Beni Hasan et Thèbes, furent d'abord pris pour des jouets avec une tête minuscule, des bras courts, pas de jambes, et un corps allongé en forme de pagaie d'où le nom de "poupée à pagaie" (paddle doll en anglais) qui leur fut donnés. Il existe de nombreux styles différents, mais tous les "poupée à pagaie" suivent ce schéma de base. La plupart des poupées à pagaie sont faites d'argile ou de bois décorés de motifs géométriques. Une des plus les caractéristiques distinctives est la coiffure faite à partir de centaines de perles d'argile ou de faïence.

Cependant de plus en plus de "poupées" furent découvertes et les égyptologues pensèrent avoir affaire à des figures de fertilité, placées dans les tombes pour assurer la fertilité dans l'au-delà d'autant plus que les "poupées" étaient presque toujours trouvées dans les tombes de femmes. Mais rien ne venait étayer ces hypothèses. D'autres chercheurs ont suggéré que ces objets ressemblaient au menat souvent porté par Hathor ou bien à une sorte de hochet destiné à faire du bruit mais leur fragilité ne permet pas d'abonder dans ce sens.

On s'intéressa alors aux occupants des tombes et aux autres objets. Les poupées à pagaie étaient généralement découvertes près des claquettes, l'un des instruments les plus typiques utilisés par les troupes khener, chanteurs et danseurs de la région thébaine. On a retrouvé des tatouages identiques aux dessins des poupées sur les corps des femmes et de la prêtresse d'Hathor inhumés dans la même cour funéraire. Cependant l'utilisation ou le symbolisme de ces objets nous échappe toujours.

❖ Medjed.

Medjed page 76 du papyrus Greenfield

• Divinité à l'apparence très inhabituelle qu'on trouve sur quelques papyrus du Livre des Morts (Sortir au jour).

Il ressemble à une sorte de cloche munie d'yeux et de deux pieds humains. Parfois il a une ceinture rouge nouée autour des yeux. Cette représentation semblable à un fantôme lui a valu une certaine notoriété dans les jeux vidéos et les animes japonais.

Medjed fait partie de la maison d'Osiris, il est invisible ou caché, il peut voler, tirer des rayons de lumière de ses yeux, respirer le feu ou il peut frapper d'autres êtres. C'est à peu près tout ce qu'on connait sur lui.

• Medjed est aussi le nom de ce poisson qui a mangé le pénis d'Osiris après que Seth eut découpé son frère en morceaux.

❖ Ruban rouge.

Min à Abydos

Certains dieux comme Amon ou Min ont une sorte de ruban rouge qui part du modius ou du bandeau pour aller directement sur le socle.

Certains égyptoloques pensent que c'est une représentation de l'énergie sexuelle.

Min (Chapelle rouge, Karnak)

❖ Imy-out.

L'imy-out est un objet religieux était une peau d'animal écorché et sans tête, souvent celle d'un félin ou d'un taureau. Cette peau dont les pattes avant étaient ligaturées et le cou était bouché par un bourgeon de lotus, était attaché par la queue à un poteau planté dans un pot servant de support stable.