Anoukis.

Anoukis ou Anuket est la déesse de l'eau et des Cataractes, au sud de l'Égypte; elle aimait à résider dans l'île de Séhel, près d'Assouan, qui lui était consacrée.

Anouikis
Anoukis

Son nom en égyptien Anuket ou Anket signifie « celle qui enserre » sans doute pour rappeler qu'elle enserre le Nil entre les rochers de Philæ et de Syène.
Un autre titre d'Anukis était « Déesse des Cataractes du Nil »

Anoukis était une fille de Rê et elle appartenait à la Triade d'Eléphantine. Elle était l'épouse de Khnoum, le dieu qui avait créé l'humanité sur son tour de potier. Les triades égyptiennes sont traditionnellement constituées d’un père, une mère et un fils, mais ici, curieusement, l'enfant du couple était une fille, Satis, gardienne de la frontière sud égyptienne.
Dans certaines versions du mythe, Satis n’est pas la fille mais la jeune épouse de Khnoum.

Anoukis régulait le flux de la crue déclenchée par Satis.

Elle est plus particulièrement responsable du flot ânek, la décrue des eaux du Nil, qui permettent aux graines de germer d'où son titre « Celle qui nourrit les champs ».

❖ Culte

Anoukis
Anoukis

Anoukis a été adorée dans le sud de l'Égypte et en Nubie où elle portait le titre de « Maîtresse de Nubie ». Elle était honorée avec un important centre de culte de la région d'Assouan en particulier sur l'île de Séhel où un temple lui était dédié comme le montre les inscriptions laissées par Sobekhotep III, pharaon de la XIIIe dynastie puis plus tard par Amenhotep de la XVIIIe dynastie.
D'autres lieux de culte sont partagés avec les autres membres de sa triade comme sur l'ile Eléphantine.
En Nubie elle partage son temple avec Nephtys.

Pendant la période du Nouveau Royaume, le culte d'Anoukis à Eléphantine comprenait une procession fluviale lors le premier mois de Shemu. Des inscriptions mentionnent le festival des divinités Khnoum et Anoukis pendant cette période. Les statues de la déesse et de son époux étaient promenées dans une barque sur les eaux du Nil qui commençaient à monter. Lors de cette fête les gens jetaient des objets précieux dans le fleuve pour s'attirer les bonnes grâces des divinités. Le poisson du Nil qui était en règle générale considéré comme tabou était consommé rituellement pendant les fêtes
Son animal sacré est la gazelle dorcas qui à l'époque étaient nombreuses dans la région et qui étaient élevées dans son sanctuaire de l'ile de Séhel.

❖ Iconographie

Le plus souvent Anoukis est représentée comme une femme tenant un sceptre d'une main et l'ankh de l'autre. Elle portait une grande coiffe faite de plumes d'autruche ou de roseaux qui s'évasait vers le haut. Un ostracon (pièce de poterie brisée) montre Anoukis comme une gazelle et donne ses titres tels que « Maîtresse des dieux » et « Dame du ciel ».
Toutefois les figurations d'Anoukis sont plutôt rares et ses statuettes encore plus

Anoukis
Anoukis
Anoukis
Anoukis
Anoukis (Musée du Louvre)