Tlazoltéotl

Tlazoltéotl était la déesse de la passion et de la luxure.

Tlazoltéotl – Ixcuina (Codex Borgias)

Il y avait quatre autres déesses sœurs, également «aptes à l'amour charnel», et toutes s'appelaient Tlazoltéotl ou Ixcuina. Tous provoquaient la passion amoureuse et l'appétit débridé des désirs charnels, mais ils le retiraient aussi, c'est pourquoi ils étaient adorés et craints. Cette passion amoureuse conduisait parfois à l'adultère, qui était considéré comme une transgression, une saleté, et était sévèrement sanctionné en coupant le nez des amants.

Ceux qui ont commis d'autres violations de la loi, telles que l'ivresse, le crime, le vol, pouvaient se confesser et se purifier, et avec cela ils étaient disculpés, à la fois moralement et légalement. Les transgressions, considérées comme des péchés par les chroniqueurs, pouvaient être confessées devant un prêtre de Tezcatlipoca une fois dans la vie, ce qui arrivait déjà dans la vieillesse. Mais les "péchés d'adultère" ont été nettoyés devant un prêtre de Tlazoltéotl, qui a reçu la saleté; Tlazoltéotl était donc le "mangeur de choses sales", c'est-à-dire de péché charnel. Son nom signifie littéralement "déesse de la saleté", de la sale chair.

Dans les codex, elle était représentée dans la posture aztèque habituelle de l'accouchement ou de la défécation parce que les péchés de luxure étaient symbolisés par les excréments.

❖ Iconographie

Tlazolteotl est reconnaissable à sa coiffe et à ses cache-oreilles en coton, aux deux fuseaux insérés dans sa bande de coton, à un pectoral en coquillage de forme triangulaire et à une peinture noire autour de la bouche.

Tlazoltéotl (Codex Laud)