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Les Arméniens ont été convertis au christianisme, à la fin du IIIe siècle, par Grégoire l'Illuminateur.

Leur histoire religieuse est celle de luttes contre l'Eglise grecque et l'église romaine, et de tentatives d'union avec elles ; de persécutions violentes de la part des rois perses ou des sultans de Constantinople, pour les convertir an mazdéisme ou à l'islamisme.
Quand en 1461, Mahomet II établit le patriarcat de Constantinople et soumit à sa juridiction civile tous les chrétiens non orthodoxes et les juifs, les Arméniens étaient divisés en quatre confessions : arméno-grecs, monophysites, uniates et arméno-latins.

En 1740, Abraham, évêque d'Alep, élu catholicos de Sis, ne put s'établir dans sa résidence où siégeait un intrus ; il se fixa à Bzoummar, dans le Liban. Ses successeurs y demeurèrent jusqu'en 1867, époque où Pie IX transféra le siège patriarcal uniate à Constantinople.
Au traité d'Andrinople (1829), les uniates furent, à l'instigation de la France, reconnus comme communauté séparée ; vingt ans plus tard, une communauté protestante, formée depuis 1834 par une mission américaine, fut admise également comme organisme autonome.
A partir de ce moment, l'influence des laïques a grandi dans les Eglises arméniennes la Constitution de 1859, pour les Arméniens grégoriens ou monophysites, attribue les six septièmes des voix aux laïques dans le choix des patriarches et des évêques. Chez les uniates, cette influence a donné lieu à une longue lutte avec la papauté, qui a abouti à l'expulsion, en 1913, par le Conseil national, du patriarche Terzian.

Le chef suprême des grégoriens est le catholicos d'Etchmiadzin, près d'Erivan, Le siège du catholicos est constitué de plusieurs édifices datant des IVe, Ve, VIe et XVIIe siècles.