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Venus de l'Asie centrale par l'Hellespont et le Bosphore, les Arméniens, qui appartiennent à la famille indo-européenne,    s'établirent, vers le VIIe siècle avant notre ère, au Nord de l'Ourartou, particulièrement dans la vallée de l'Araxe.

Ils s'appellent eux-mêmes Haïq et ils nomment leur pays Haïasdan (demeure des Haïq). Le nom d'Arménie (de l'hébreu Aram), qui a prévalu, se trouve pour la première fois dans l'inscription de Darius Ier à Behistoun.

La langue arménienne forme dans la famille des langues indo-européennes un groupe à part. On distingue le vieil arménien, employé jusqu'au XIXe siècle et encore en usage dans la littérature savante et comme langue liturgique, et le nouvel arménien, langue populaire actuelle dans laquelle ont passé nombre de mots persans et turcs. L'alphabet arménien, inventé par Mesrob à la fin du IVe siècle, remplaça l'écriture d'origine araméenne, antérieurement en usage ; il se composait primitivement de trente-six lettres, mais le besoin d'exprimer les mots importés par les croisés provoqua l'addition de deux lettres supplémentaires : O et F. Les lettres majuscules sont appelées lettres de fer, et les minuscules lettres rondes. Les Arméniens ont en outre fine écriture cursive. Ils ont, à côté de la langue littéraire, une langue vulgaire.

Les premières productions connues de la littérature arménienne sont des légendes et des chants, relatifs aux fabuleux exploits des âges héroïques. L’Arménie a dû avoir une littérature païenne assez riche, mais qui fut anéantie lors de la conversion du pays au christianisme, par les Arméniens eux-mêmes. A la fin du IVe siècle, à la suite de l'invention de l'alphabet, les lettres prirent un tel essor que le Ve siècle a mérité d'être appelé l' « âge d'or » a de la littérature arménienne : le plus célèbre des écrivains de ce temps est l'historien Moïse de Khorène, surnommé l'Hérodote de l'Arménie, après lequel viennent successivement Lazare de Pharb (Ve s.), Eznig (VIe s.).