Le Grenier de Clio : Mythologie japonaise.

Niō.

Dans le bouddhisme japonais, Niō est le terme par lequel sont désignés Agyo et Ungyo qui se tiennent à la porte ou à l'entrée des temples ou des lieux sacrés du Bouddhisme.


Ungyo

Agyo

Ces deux déités indissociables forment une paire de gardiens de grande taille à la musculature impressionnante et au visage courroucé. Elles sont connues sous le nom de shûkongôshin. On les appelle également kongô rikishi.

La figure de droite, la bouche ouverte, s'appelle Agyo (ou Misshaku Kongō), et « ah » est le premier son associé à la naissance.

À gauche, avec la bouche fermée, se trouve Ungyo (ou Naraen Kongō), qui prononce « un », dernier son avant la mort. Ensemble, ils symbolisent le cycle de la vie. Il tient dans sa main droite le Vajra, une arme ancienne en forme de bâton, utilisée pour affronter le mal. Le long ruban flottant porté par les créatures célestes se nomme le Ten'ne et autour de la taille le Mo, une sorte de traîne.

La fonction principale des Niō est de protéger le temple et la statue de Bouddha des forces maléfiques et les voleurs. La simple présence des statues de Niō, et notamment leurs expressions faciales féroces, a un effet dissuasif sur les entités malveillantes.

Dans les temples, Niō joue également d'autres rôles. Il agit comme protecteur des enseignements du Bouddha. Il a également la responsabilité de guider les esprits des défunts vers la Terre Pure du bouddhisme, où ils renaîtront.

Il existe un rituel connu sous le nom de matakuguri datant de la période Edo qui consiste à faire passe un enfant entre les jambes d'un Niō pour lui souhaiter une bonne santé et une bonne croissance.