Le Grenier de Clio : Littérature grecque.

Darès

Le texte "Histoire de la destruction de Troie" de Darès de Phrygie date sans doute du Vième siècle même si la préface indique qu'il fut dédicacé à Salluste.

Cornélius Nepos à Salluste, salut.
Pendant mon séjour à Athènes, m'occupant avec beaucoup d'ardeur de recherches convenables à mes études, je fis la découverte d'une histoire par Darès de Phrygie, écrite de sa propre main, et qui, comme le titre le porte, a été composée pour instruire la postérité de la guerre des Grecs contre les Troyens.

"L'Histoire de la destruction de Troie" qui donne une autre vision de la guerre de Troie, fut très en vogue au Moyen-Age

Avant l'expiration de la trêve, ce prince (Agamemnon) députa vers Achille Nestor, Ulysse et Diomède, peur l'engager à combattre. Toujours plongé dans la douleur, ce héros reçut mal les envoyés et leur répondit qu'il avait pris la résolution de se plus se montrer sur le champ de bataille, parce qu'il en avait fait la promesse à Hécube dont il aimait la fille Polyxène; qu'il fallait conclure avec les Troyens une paix éternelle; que pour la cause d'une femme, les Grecs ne devaient pas exposer chaque jour leur liberté à tant de dangers, et qu'il désespérait de la victoire après tant de combats inutilement livrés à l'ennemi pendant un si long espace de temps. Lorsque Agamemnon fut informé par ses députés de cette réponse d'Achille, et de la ferme résolution qu'il avait prise de ne plus combattre, il assembla tous les clefs de l'armée pour les consulter sur le parti qu'il devait prendre. Après qu'il les eut invités à dire chacun son sentiment, Ménélas prit la parole pour exhorter son frère à mener au plus tôt l'armée contre l'ennemi; « Ne nous effrayons pas, ajouta-t-il, du refus et de l'excuse d'Achille; je lui persuaderai de se rendre sur le champ de bataille. Au reste, je ne crains rien, s'il rejette mes raisons. Les Troyens n'ont plus leur Hector; ils n'ont pas un seul guerrier qui puisse le remplacer. » Diomède et Ulysse prennent la parole après Ménélas, et soutiennent que Troïle n'est pas moins vaillant qu'Hector, et qu'enfin il faut terminer la guerre. Calchas consulte le cri des oiseaux et répond qu'il faut combattre, et qu'on ne doit pas s'inquiéter pourquoi les Troyens viennent d'être victorieux. (Chapitre XXX)

Vous trouverez en suivant ce lien Itera Electronica le texte en latin avec une traduction en français.