Le Grenier de Clio : Civilisation grecque.

Education

La réputation de l'éducation dans les institutions grecques était telle qu'au moins quatre termes éducatifs modernes centraux en dérivent : l'académie, le lycée, le gymnase et le musée.

❖ Education à Sparte

L’éducation des filles L’éducation étant à son avis l’œuvre la plus importante et la plus belle du législateur, Lycurgue la prépara de loin en s’occupant tout d’abord des mariages et des naissances. Car il n’est pas exact, comme le prétend Aristote, qu’ayant entrepris d’assagir les femmes, il y ait renoncé parce qu’il ne pouvait modérer leur grande licence et leur empire sur leurs maris, qui, souvent partis en expédition, étaient contraints de leur abandonner la conduite de leurs maisons,

❖ Education en Crète

Ce régime, qui réserve à une minorité de « compagnons » le pouvoir dans chacune des cités de Crète, se maintient grâce à tout un système d’éducation, de dressage plutôt. Comme à Sparte, les fils des citoyens se soumettent à un entraînement progressif, qui, peu à peu, les rendra aptes à entrer dans les hétairies : la vie en plein air, l’apprentissage des armes y tiennent une grande place. Les jeunes enfants accompagnent leurs pères aux repas communs de la maison des hommes et mangent à leurs pieds, assis par terre, ce qu’on veut bien leur laisser ; d’hétairie à hétairie, sous la surveillance d’un maître, ils s’affrontent déjà en des combats qui forgent l’esprit communautaire et développent leur vigueur. Vers seize ou dix-sept ans, les jeunes gens se groupent autour d’un de leurs camarades particulièrement distingué par sa valeur et la puissance de sa famille pour former des agelaı (sections), sous la direction du père de celui qui a formé leur groupe ; ils vont au gymnase, à la chasse ou luttent contre les éphèbes des agelaı voisines.

Au bout d’une dizaine d’années d’épreuves subies en commun, ils accèdent à l’âge d’homme ; leur groupe, déjà bien soudé, devient un compagnonnage, une « hétairie », où va se continuer une vie communautaire à peine concurrencée par la vie familiale. Certains jeunes gens particulièrement remarquables ont pu recevoir une instruction plus approfondie. Un homme de noble race a « enlevé » son « aimé » à son agelaı afin de le séquestrer durant deux mois dans les campagnes ; à l’issue de cette initiation le jeune homme revient à ses camarades, doté par son « amant » de sa tenue de guerre. « Page » glorieux, il fait partie désormais des « Insignes », qui ont droit, dans la cité, à des honneurs particuliers et constituent sans doute l’ordre des chevaliers, dont l’influence va être grande dans la vie politique. Malgré cette harmonie dans la société de cités, où chacun a sa place, l’époque classique ne s’achève pas sans troubles ; en effet, par le jeu des héritages, des hasards, certaines familles de citoyens ont fini par accaparer la fortune mobilière et même immobilière, et la direction des affaires publiques avec elle. Aussi, le ive s. connaît-il de graves luttes civiles, qui s’ajoutent aux guerres entre cités, mais qui favorisent l’évolution des mœurs et des institutions.