A l'origine, le pilier Djed était sans doute le fût d'un arbre ébranché ou un faisceau de gerbes et il jouait une rôle dans les rites agricoles; certains pensent même qu'il s'agirait d'un ancien culte destiné au bétail et qu'il représenterait la colonne vertébrale d'un animal.

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Le « Djed », à l'époque classique, est représenté comme une sorte de pilier à quatre chapiteaux dans lequel certains textes veulent reconnaître la colonne vertébrale du dieu Osiris, conservée dans le célèbre sanctuaire de Busiris. Il devient alors un symbole de stabilité.
Le pilier Djed se compose :
• d'une base rectangulaire qui sert de socle.
• le fût du pilier élargi à sa base et éventuellement orné d'écrits.
• des bandes horizontales serrées autour du fût.
• Quatre barres horizontale dépassent du fût ; entre chaque barre, des traits verticaux qui vont en s'évasant.
• Le tout peut être surmonté d’une couronne ou d’un petit chapeau arrondi et parfois il est muni de bras et des mains tenant l'ank et un sceptre ouas.
« Redresse-toi, Osiris !
Tu as (de nouveau) ton dos,
(O) toi dont le cœur ne bat plus.
Tu as tes vertèbres,
(O) celui dont le cœur ne bat plus.
Mets-toi sur ton coté,
Que je mette l’eau sous toi !
Je t’apporte ce pilier en or ;
Puisses-tu en être réjoui ! »
"livre des morts" (155)
Traduction de Paul Barguet
Le pilier Djed devient un élément important dans la cérémonie appelée «érection du djed», qui faisait partie des célébrations du « Heb Sed », le jubilé du pharaon, qui se déroulait à partir de la trentième année de son règne. Le fait de relever le djed s'explique comme une représentation du triomphe d'Osiris sur Seth.
Il servit également de modèle à de nombreux talismans et amulettes censés protéger les vivants contre les vicissitudes de la vie.