Bénou, « celui qui est venu à l'existence par lui-même », était associé à la crue du Nil, à la mort et à la renaissance, d'où son lien avec le soleil.
De plus comme Bénou représentait la création et le renouveau, il était lié au calendrier égyptien. En fait, le temple de Bénou était célèbre pour les sabliers et autres appareils de mesure du temps qui y étaient conservés.
Il est figuré par un héron cendré ou bergeronnette printanière, qui porte sur la tête la couronne de la Haute-Égypte, flanquée de deux plumes.
Il apparait aussi comme un homme à tête de héron accompagné du peséa, arbre sacré d'Héliopolis.
Une autre légende l'associe au saule, sur lequel il se serait perché au début des temps.
Dans certains mythes de la création égyptienne, l'oiseau Bénou est la plus ancienne créature vivante. Lorsque la première terre s'éleva au-dessus des eaux sombres du chaos, l'oiseau Bénou s'est posé sur ce monticule primitif. Son cri fut le premier son jamais entendu.
Le cri de l'oiseau Bénou était le moment où le temps commençait. C'était aussi l'oiseau Bénou qui annoncera la fin des temps et le retour du monde au chaos.
Lorsque les pharaons avaient régné pendant trente ans, ils demandaient à l'oiseau Bénou de renouveler leur force et leur vitalité.
En tant que manifestation d'Osiris, l'oiseau Bénou conduisait l'âme des morts à travers les obstacles de l'Au-delà. Certains sorts du Livre des Morts visent à aider les morts à se transformer eux-mêmes en oiseaux Bénou, afin de voyager plus facilement et plus librement entre les mondes. Comme symbole de renaissance dans l'Au-delà, l'image du Bénou était fréquemment gravée sur un scarabées qui était placé avec la momie pour aider à sa résurrection dans l'Au-delà.
Hérodote, parlant des coutumes et des traditions égyptiennes a écrit que les habitants d'Héliopolis lui avaient décrit un oiseau rouge et or connu sous le nom de "phénix". Ils lui avaient dit que cet oiseau visitait le temple d'Héliopolis tous les 500 ans portant les cendres de son parent à l'intérieur d'un œuf de myrrhe. C'était à partir de cet œuf que le prochain "phénix" finirait par éclore car il n'y a jamais qu'un seul oiseau en même temps.
❖ Iconographie
