La culture inuit est l’aboutissement historique de la culture du Vieux Béring, de celle de Thulé (qui régna sur tout l’Arctique) et de celle de Dorset (restreinte à l’Arctique oriental).

De toutes les régions mentionnées plus haut, les inuits n’habitent que les côtes, à l’exception de quelques tribus de l’Alaska qui vivent à l’intérieur des terres. Ils ne s’installent jamais sur les rives des mers fermées, car la superficie d’eau libre nécessaire à la chasse des mammifères marins y serait trop restreinte.
La pêche en eau douce et la chasse sur terre (caribous, animaux à fourrure) ne sont pratiquées qu’en été, tandis que l’hiver et le printemps sont consacrés à la chasse marine (phoques, morses, quelquefois baleines) : les inuits, à l’exception de ceux du Groenland, ne connaissent pas la pêche de la morue. Dans les régions où les occidentaux ont installé des postes de traite pour le commerce des fourrures, ils échangent les peaux des animaux capturés contre vivres, vêtements et objets domestiques, mais cela n’est aucunement leur rescave essentielle ; le gibier de terre est toujours un apport secondaire.
L’élément vital est le phoque (ou le morse), qui fournit la nourriture des hommes et des chiens de trait, l’huile des lampes, l’ivoire dans lequel sont taillés les outils et les pointes de harpon, le cuir employé pour la fabrication des tentes, des kayaks et des bottes.

Lorsqu'un Iniut meurt, on enveloppe son corps dans une peau de caribou et on l'enterre.
Les cadavres des personnes âgées ont les pieds tournés vers l'ouest ou le sud-ouest, ceux des enfants vers l'est ou le sud-est et ceux des jeunes vers le sud.
Trois jours de deuil suivent, les proches restant dans la hutte du défunt, les narines bouchées par un morceau de peau de caribou. Après trois jours, les personnes en deuil font trois fois le tour de la tombe, promettant à l'esprit du mort de la viande, qui sera apportée lors d'une visite de la tombe.