Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

Cicéron

Cicéron (en latin Marcus Tullius Cicero), né le 3 janvier 106 à Arpinum en Italie et assassiné le 7 décembre 43 avant notre ère à Gaète, est un philosophe romain, homme d'État et un auteur latin.

Issu d'une famille équestre, consul en 63 cet « homme nouveau » a été le plus grand orateur et homme politique de Rome. Toute sa vie, il subordonna l'étude et la réflexion à l'action politique, pour servir la respublica en se conformant à l'idée qu'il se faisait de l'intérêt général. Ses grands succès politiques vont de pair avec ses succès d'orateur le vote de la lex Manilia, en 66, qui accorde à Pompée les pleins pouvoirs dans sa lutte contre Mithridate (Pour la loi Manilia) et, en 63, la lutte contre Catilina et ses complices (les Catilinaires), qui fut son triomphe, à une époque où il pensait enfin avoir réalisé autour de sa personne l'union des optimates. (voir la fiche biographie)

« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?  quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? »

Cicéron devant le Sénat

Mais il devait bientôt connaître d'amères déceptions : les hommes du premier triumvirat l'abandonnèrent et il fut exilé par Clodius, en 58, pour avoir fait exécuter les complices de Catilina illégalement. Plus tard, lors du conflit entre Pompée et César, il hésita longtemps sur le parti qu'il devait suivre et finalement rejoignit Pompée en juin 49. Après l'assassinat de César (44), il crut pouvoir jouer les premiers rôles et favorisa Octave il prononça, entre septembre 44 et avril 43, les Quatorze Philippiques contre Antoine. Mais Octave et Antoine s'unirent et Cicéron fut la victime de cet accord temporaire. Il fut assassiné fin 43 entre Formics et Gaète, alors qu'il tentait de s'enfuir ; sa tête et sa main droite furent exposées sur les rostres.

L'oeuvre de Cicéron est immense : discours (Contre Verrès, Pour Sestius, Pour Milon...), ouvrages de rhétorique (Sur l'orateur, Brutus, l'Orateur), de philosophie (Sur la vieillesse, Sur l'amitié, Sur les devoirs), de politique (Sur la république, Sur les lois), sans compter sa Correspondance. Mais l'unité d'une oeuvre aussi variée est évidente : en effet, Cicéron n'a cessé de méditer sur la meilleure forme de gouvernement (qu'une part soit faite à l'influence des nobles et que certaines choses soient réservées au jugement du peuple) et sur le meilleur homme d'État, qui doit rassembler en lui les qualités de l'orateur, du chef militaire et du philosophe c'est le princeps (le Premier) idéal. Sa pensée, centrée sur la notion de dévouement civique, est restée le symbole d'une pensée humaniste qui a profondément marqué.