Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

Haruspice

Prêtre d'origine étrusque et devin qui, à Rome, pratiquait la divination par l'examen des entrailles de certains animaux pour prédire l'avenir.

Le terme est emprunté au latin (h)aruspex, -icis, composé de haru, « entrailles », et -spex, élément tiré de specere, « regarder ».

Haruspice
Decius Mus consulte l'haruspice par RUBENS
(©Musée Oskar Reinhart )

Ce ne sont pas des visionnaires, des inspirés, mais des techniciens experts dans leur art. Ils étaient consultés officiellement quand le gouvernement de la République estimait insuffisants les renseignements des auspices. Ils n'avaient pas le prestige des autres prêtres. Ils étaient d'un rang inférieur. Rome vit l'installation de charlatans de toutes espèces, des haruspices de carrefour ( haruspices vicani ) qui faisaient des affaires d'or. Le Sénat voulut leur faire la chasse. Sans grand résultat.

Après le scandale des bacchanales, il fut décidé de ne plus tolérer à Rome aucun haruspice. Mais comme la république avait besoin de leur lumière, on créa, non pas à Rome, mais en Etrurie un corps d'haruspices diplômés. Mais cela n'empêcha pas les haruspices de pulluler à Rome et même de s'introduire dans des grandes familles, César, Pompée les toléraient auprès d'eux. Certains se mêlèrent même de politique.

" Vetus autem illud Catonis admodum scitum est, qui mirari se aiebat, quod non rideret haruspex, haruspicem cum vidisset." (Cicéron, De divinatione, II, 51)
" On connait bien ce bon mot, déjà ancien, de Caton : il disait s'étonner qu'un haruspice pût regarder un autre haruspice sans rire. "