Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

Guerre Sociale

2-1) Constitution de confédération italienne.

Suite à l'assassinat de Marcus Drusus la péninsule prit les armes.
Les peuples italiens révoltés contre Rome s'organisèrent politiquement et formèrent une confédération italienne.



Cette confédération unissait,

Ces divers peuples, s'unirent par un lien fédéral, garanti par des serments et des échanges d'otages. Cette Confédération italienne voulut se séparer de Rome et s'organisa sur son modèle.
Une capitale confédérale fut créée après la prise de Corfinium que les rebelles rebaptisèrent Italica. Ils y installèrent un Sénat de cinq cents membres délégués par les peuples fédérés. Il y avait deux "consuls " (Pompedius Strabo qui commandait dans le nord et C.Papius Mutilus qui commandait dans le Sud) et 12 préteurs.
Une monnaie fut même frappée par la confédération italienne  elle représentait un taureau (symbole de la confédération ) qui poursuivait un loup (symbole de Rome).
Ainsi, les rebelles fondèrent une république fédérale où tous jouissaient des mêmes droits civiques.
Cette république fédérale couvrait presque toute l'Italie (L'Ombrie, la Campanie et l'Etrurie restèrent fidèle à Rome.) et s'opposait à la seule ville de Rome.
Cependant, Rome ne put tolérer cette union qui risquait de lui faire ombrage.
Ce fut le début de la guerre dite marsique car les Marses y étaient majoritaires (c'est eux qui fournissaient l'un des contingents alliés les plus importants et les mieux entraînés de l'armée romaine) Ce n'est que deux siècles plus tard que l'historien Florus lui donnera le nom de Guerre Sociale.
Le terme de "sociale" est doublement justifié :

Les sénateurs romains décidèrent de lever des troupes pour mater la révolte.
On enrôla dans l'armée des volontaires venus de toutes les provinces (Espagne, Gaule, Afrique, Asie Mineure).
Les rebelles bien armés, bien encadrés infligèrent aux Romains plusieurs défaites successives.
Mais Rome disposait des convois de blé qui venaient de Sicile ou de Gaule.
Ainsi, les rebelles ne pouvaient-ils pas l'affamer.
Les rebelles étaient-ils en mesure de prendre Rome ?

La panique s'empara de Rome, où on ne se faisait aucune illusion sur les projets de vengeance que les Italiens devaient avoir à l'encontre d'une ville qui les écrasait depuis si longtemps.
A Rome, à la vue de cette situation qui se détériorait de jour en jour, les populares (parti de la Plèbe) et les optimates (le parti aristocratique) luttèrent ensemble contre les rebelles italiens.
En effet, si un mouvement social et politique voulait mettre en question la domination romaine, il était uniformément rejeté par les divers groupes d'intérêts politique de Rome.
Pour symboliser la gravité de la situation, les magistrats s'abstinrent de porter les insignes de leur fonction, les citoyens ne portèrent plus leur toge (symbole du citoyen en temps de paix) et toutes les affaires de la cité furent suspendues.
Rome se préparait à riposter.

2-2-1 Les campagnes du Nord

P. Rutilius Lupus, consul en exercice en 90 fut envoyé mater le soulèvement des Marses dans le nord avec un grand nombre d'hommes. Caius Marius légat et parent de Lupus lui conseilla d'attendre l'arrivée des troupes de renfort. Mais ce dernier ne tint pas compte du conseil ce qui entraîna une défaite de l'armée romaine et la mort du consul. Les funérailles de Rutilius Lupus qui se déroulèrent à Rome bouleversèrent tellement le peuple romain que le Sénat décida que les commandants morts sur le champ de bataille seraient enterrés sur place. Marius prit le commandement de l'armée de Lupus et renversa la situation en faveur des Romains : il remporta des victoires significatives sur les Marses.
Marius conduisit ses troupes de victoire en victoire mais en dévastant et massacrant tout sur son passage. En même temps, Pompeuis Strabo, légat de Rutilius Lupus fut envoyé par celui-ci pour reprendre aux rebelles Italiens la ville d'Asculum dans le Picenum (lieu où la révolte avait démarré).
Pompeius Strabo commença le long siège de la ville.
A cette annonce, les magistrats de Rome remirent les insignes de leur fonction.

2-2-2 Les campagnes du sud.

L. Julius César (à ne pas confondre avec C. Julius César d'une dizaine d'années) consul commença le long siège de la Ville Aesernia qui faisait le lien entre la capitale de la confédération Italica et la capitale des Samnites Beneventum.
Les Italiens opposèrent une résistance farouche à l'armée romaine afin de garder la ville d'Aesernia.
Le siège fut si long que les défenseurs de la ville furent obligés de manger des chiens.

En outre, les armées des Italiens envahirent le Sud de la Campagnie qui était restée fidèle à Rome. Et de nombreuses villes (Stabiae, Salernum, Surrentum , Pompeii, Herculaneum) tombèrent entre leurs mains.
Lucius César conduisit une nouvelle armée renforcée par des Gaulois et des Numides et s'opposa à l'Italien Papuis Mutilius élu par les Alliés "consul" et commandant de Campanie.
Lucius Caesar avec ses troupes battit les Italiens et fut proclamé "imperator" (général victorieux) par ses troupes.
C'est la première victoire majeure pour les Romains.