Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

Fabius

Il existe un grand nombre de personnages dans l'histoire de Rome qui ont porté ce nom.

FABIUS (Quintus Vibulanus), consul en -487 et -482. Il vainquit les Volsques et les Eques mais il mécontenta les soldats en déposant le butin de guerre dans le trésor public. Il périt dans une nouvelle guerre contre les Volsques, en -480.

FABIUS (César Vibulanus) , général romain, frère du précédent. Questeur, puis consul; après s'être opposé à la loi agraire proposée par les tribuns, il s'y rallia en -479. Mal vu des patriciens, il quitta Rome avec toute sa famille, après avoir obtenu de se charger seul de la guerre contre Véies. Il périt avec tous les siens en -477.

FABIUS (Marius Vibulanus), frère des deux précédents, : consul en -483 et -480. Il lutta courageusement contre les Volsques et périt dans la guerre contre Véies, en -479.

FABIUS (Quintus Vibulanus), fils du précédent. Il survécut seul de sa famille au désastre de la Cremère et fut l'ancêtre des diverses branches de la "gens Fabia". Consul en -467, -465 et -459, il remporta des victoires sur les Volsques et les Sabins, et finit par faire partie du décemvirat, où il fut le complice des violences d'Appius Claudius. Il mourut en exil.

FABIUS (Numerius Vibulanus), fils du précédent, consul en -421. Il obtint l'ovation pour ses succès sur les Eques. La proposition qu'il fit adopter d'adjoindre, en temps de guerre, deux nouveaux questeurs aux consuls, entraîna l'accession des plébéiens à la questure.

FABIUS (M. Ambustus), consul en -360, -366, -364, dictateur eu -351. Il triompha après avoir battu les Herniques, les Falisques, les Tarquiniens et les Tiburtes.

FABIUS (Maximus Rullianus), fils du précédent, cinq fois consul et deux fois dictateur. Encore tout jeune, en -325, pendant la guerre samnite, le dictateur Papirius Cursor le choisit comme maître de la cavalerie. Il remporta une éclatante victoire en l'absence de celui-ci, qui lui pourtant avait défendu de livrer bataille. Les menaces de l'armée, les supplications du peuple et du vieux Fabius empêchèrent le dictateur de faire périr le jeune vainqueur. Consul avec Decius Mus, il battit en -295, à Sentinum, les Samnites, les Etrusques et les Gaulois, et reçut les honneurs du triomphe. Le premier des Fabius, il reçut le surnom de Maximus (Très grand)

FABIUS (Quintus Maximus Gurges), fils du précédent, cinq fois consul. Il dut son surnom de Gurges à sa gloutonnerie dont il se corrigea. Son imprudence le fit battre par les Samnites. Son père obtint de le servir comme lieutenant, rétablit les affaires, et valut le triomphe à son fils. Il fit encore la guerre avec succès aux Samnites et aux Lucaniens en -276, alla en ambassade auprès de Ptolémée, et mourut en réprimant une révolte des Etrusques.

FABIUS (Maximus Quintus Verrucosus), surnommé Cunctator (le Temporisateur), né vers 276 avant notre ère, mort en -203, petit-fils du précédent. Consul en -288, il triompha de la Ligurie, s'opposa aux lois agraires du tribun Flaminius et fut envoyé, en -218, à Carthage pour demander raison de l'agression contre Sagonte, cause de la seconde guerre punique. Prodictateur après le désastre de Trasimène, il arrêta la progression d'Hannibal par la tactique prudente qui lui valut son surnom. Toute l'habileté d'Hannibal échoua, en effet, devant ce parti pris. Mais les Romains étaient humiliés de cette attente. Aussi le peuple conféra-t-il des pouvoirs égaux à son lieutenant Minucius. La défaite de celui-ci ramena l'opinion en faveur du Cunctator. La bataille de Cannes vint encore lui donner raison (-216). Encore plusieurs fois consul, il s'empara de Tarente à l'aide d'un traître, et les Tarentais furent cruellement punis de leur défection. Il s'opposa au projet de Scipion de tenter une descente en Afrique. L'événement devait lui donner tort; mais il mourut avant de l'avoir vu s'accomplir.

FABIUS (Quintus Maximus), fils du précédent, reprit sur Hannibal la ville d'Arpi (218 avant notre ère). Pendant son consulat, son père s'étant présenté devant lui à cheval, il lui fit mettre pied à terre. Le vieillard obéit en disant: " J'ai voulu voir, mon fils, si vous saviez être consul." FABIUS (Maximus Aemilianus), fils de Paul-Emile, le vainqueur de Persée, et fils adoptif de Fabius Cunctator. Il servit en Macédoine sous son père, devint préteur en Sicile (-149 à -148), et consul en -145. En Espagne il battit deux fois Viriathe. Il fut le protecteur et l'élève de l'historien Polybe.

FABIUS (Quintus Maximus Allobrogicus) , fils du précédent, consul en -121. Il triompha des Allobroges et des Arvernes, et, pour ce fait, on lui permit d'élever un arc de triomphe sur la voie Sacrée.

FABIUS (Caius Pictor). Il est le premier patricien romain connu qui s'adonna à la peinture. Il avait décoré le temple du Salut, voué en -307 par Bibulus, vainqueur des Samnites, de peintures qui furent anéanties par un incendie sous le règne de Claude.

FABIUS (Numerius Pictor), fils du précédent, consul en -266. Il battit les Sassanites, les Sallentiniens et les Messaniens. Il fit partie d'une ambassade envoyée vers Ptolémée Philadelphe, en -276.

FABIUS PICTOR (Quintus) , contemporain de la deuxième guerre punique, un des plus anciens historiens latins. Son ouvrage, qu'il publia en grec, s'étendait depuis Enée jusqu'aux premières années de la deuxième guerre punique. Nous n'en avons conservé que des fragments. Polybe et Denys d'Halicarnasse l'ont consulté, mais avec des réserves. C'est également une des sources de Tite-Live et de Pline l'Ancien. Postérieurement, l'ouvrage fut traduit en latin.