Coniraya Viracocha, une divinité pré-incas mentionnée dans le Manuscrit de Huarochiri, était décrite par ses rédacteurs comme étant un dieu-créateur, mais rien ne dit si Coniraya Viracocha est la même divinité que le dieu pan-andin Viracocha, qui créa le monde au lac Titicaca.
Le point important est que les aventures de Coniraya Viracocha, parfois similaires à celles de Viracocha, furent racontées aux rédacteurs par des habitants des régions montagneuses des Andes, bien que les événements légendaires se fussent déroulés dans les plaines côtières. La mythologie semble donc bien refléter la réalité de liens étroits et d'interdépendances entre les cultures côtières et andines, et les efforts déployés par les Incas pour intégrer tous les peuples et les croyances religieuses au sein de l'empire.
Coniraya était le dieu créateur
de toutes les choses et tout particulièrement de l'agriculture. Il parcourait le monde pour enseigner. Le récit du manuscrit commence lorsque le dieu Huallallo Carhuincho gouvernait Huarchirí depuis quelque temps déjà. Les auteurs ne précisent pas si Coniraya Viracocha vivait avant ou après cette époque. Toujours est-il qu'il était une divinité puissante qui, par son seul verbe, pouvait créer des villes et des villages, des terres agricoles et des terrasses à flanc de collines. Pour arroser les terres, il créa les canaux d'irrigation en jetant les fleurs du roseau pupuna sur le sol pour former des canaux.
Mais il se présentait sous l'aspect d'un clochard déguenillé.
◆ Légendes
Le lac Titicaca à la frontière entre le Pérou et la Bolivie, est un lieu magique, à la fois par sa beauté de ses paysages et par les grandes légendes qui lui sont associées.
Dès la civilisation de Tiahuanaco et même sans doute auparavant il a exercé une grande influence sur les peuples des Andes comme le lieu de la création de la Terre mais aussi du cosmos tout entier.
Il y a fort longtemps, des hommes et des femmes vivaient heureux et tranquille dans la région de Titicaca qui était alors une vallée fertile où rien ne manquait; la terre était riche et leur procurait tout ce dont ils avaient besoin. Sur cette terre on ne connaissait ni la mort, ni la haine, ni l'ambition.
Comme Comme Viracocha, Coniraya Viracocha enseignait aux humains. Il voyageait vêtu de loques et était souvent pris pour un clochard. Ceux qui ne le reconnaissaient pas lui accordaient souvent peu de respect. Au cours de ses voyages, Coniraya Viracocha entendit parler d'une jolie jeune vierge Huaca, Cavillaca. Quand il la vit, il en tomba amoureux et la désira éperdument, mais elle ne voulait rien savoir. Un jour, il vit Cavillaca tisser sous un lucuma (un arbre côtier qui donne des fruits jaune orangé). Il se changea en oiseau, s'envola dans l'arbre et mit sa semence dans un des fruits mûrs, puis le fit tomber aux côtés de Cavillaca. Elle mangea le fruit et tomba enceinte. Neuf mois plus tard, elle donna naissance à un garçon, toujours sans savoir comment elle était tombée enceinte. Lorsque l'enfant eut un an, Cavillaca décida de découvrir qui était son père. Elle demanda l'aide des esprits males (Vilcas et huacas) des environs, qui se présentèrent vêtus de leurs plus beaux atours, chacun espérant revendiquer la paternité et l'amour de la belle Cavillaca. Discret parmi eux se trouvait Coniraya Viracocha, habillé de ses loques habituelles. Cavillaca demanda à l'assemblée lequel d'entre eux était le père de son enfant, mais personne ne parla. Cavillaca mit alors son fils par terre pour voir vers quel dieu l'enfant se dirigerait; Tout doucement l'enfant remonta à quatre pattes la file jusqu'aux pieds de Coniraya Viracocha et se cramponna à la cuisse de son père. Furieuse d'avoir un personnage aussi horrible pour mari, Cavillaca saisit l'enfant et s'enfuit en courant vers la mer à l'ouest. Là, près du site de Pachacamac (juste au sud de l'actuelle Lima), elle se dirigea vers l'eau, où elle et son fils se changèrent en pierre qui, selon le manuscrit, sont encore visibles au large. Coniraya Viracocha était tellement désespéré par la disparition de Cavillaca qu'il partit à sa recherche. Il questionnait chaque créature qu'il rencontrait lors de ses déplacements. Selon que l'animal lui donnait des nouvelles encourageantes ou non, ce dernier recevait des caractéristiques bonnes ou mauvaises. Ainsi, le condor lui affirma qu'il retrouverait certainement Cavillaca, alors Coniraya Viracocha déclara que le condor connaitrait une longue vie, qu'il aurait toujours assez à manger et que quiconque tuerait un condor périrait aussi. Au contraire, la mouffette déclara que Cavillaca était partie très loin et qu'il ne la retrouverait jamais, alors il lui donna son odeur nauséabonde et limita ses activités à la nuit. (Cette partie du mythe ressemble aux voyages de Viracocha depuis le lac Titicaca.) Coniraya Viracocha continua de chercher Cavillaca jusqu'à Pachacamac. Là, il rencontra les deux filles du dieu Pachacamac gardées par un serpent car leur mère, Urpay Huachac, s'était éloignée. Il séduisit la fille aînée et essaya aussi de faire de même avec sa jeune sœur mais elle se transforma en colombe et s'envola avant qu'il n'y parvint. Furieux d'avoir été rejeté, Coniraya Viracocha décida de se venger et il devint la cause de la présence de poissons dans l'océan. A l'époque en effet, les seuls poissons existants étaient ceux qu'Urpay Huachac élevait dans un bassin près de Pachacamac; il détruisit son réservoir et l'eau en s'écoulant entraina tous les poissons dans les océans. Il poursuivit sa quête de Cavillaca et de leur fils, mais ne les trouva pas. Le manuscrit raconte qu'il longea la côte, jouant des tours aux hommes et aux huacas qu'il rencontrait., Coniraya Viracocha enseignait aux humains. Il voyageait vêtu de loques et était souvent pris pour un clochard. Ceux qui ne le reconnaissaient pas lui accordaient souvent peu de respect.
Au cours de ses voyages, Coniraya Viracocha entendit parler d'une jolie jeune vierge Huaca, Cavillaca. Quand il la vit, il en tomba amoureux et la désira éperdument, mais elle ne voulait rien savoir.
Un jour, il vit Cavillaca tisser sous un lucuma (un arbre côtier qui donne des fruits jaune orangé). Il se changea en oiseau, s'envola dans l'arbre et mit sa semence dans un des fruits mûrs, puis le fit tomber aux côtés de Cavillaca. Elle mangea le fruit et tomba enceinte. Neuf mois plus tard, elle donna naissance à un garçon, toujours sans savoir comment elle était tombée enceinte.
Lorsque l'enfant eut un an, Cavillaca décida de découvrir qui était son père. Elle demanda l'aide des esprits males (Vilcas et huacas) des environs, qui se présentèrent vêtus de leurs plus beaux atours, chacun espérant revendiquer la paternité et l'amour de la belle Cavillaca.
Discret parmi eux se trouvait Coniraya Viracocha, habillé de ses loques habituelles.
Cavillaca demanda à l'assemblée lequel d'entre eux était le père de son enfant, mais personne ne parla.
Cavillaca mit alors son fils par terre pour voir vers quel dieu l'enfant se dirigerait; Tout doucement l'enfant remonta à quatre pattes la file jusqu'aux pieds de Coniraya Viracocha et se cramponna à la cuisse de son père.
Furieuse d'avoir un personnage aussi horrible pour mari, Cavillaca saisit l'enfant et s'enfuit en courant vers la mer à l'ouest.
Là, près du site de Pachacamac (juste au sud de l'actuelle Lima), elle se dirigea vers l'eau, où elle et son fils se changèrent en pierre qui, selon le manuscrit, sont encore visibles au large.
Coniraya Viracocha était tellement désespéré par la disparition de Cavillaca qu'il partit à sa recherche.
Il questionnait chaque créature qu'il rencontrait lors de ses déplacements. Selon que l'animal lui donnait des nouvelles encourageantes ou non, ce dernier recevait des caractéristiques bonnes ou mauvaises.
Ainsi, le condor lui affirma qu'il retrouverait certainement Cavillaca, alors Coniraya Viracocha déclara que le condor connaitrait une longue vie, qu'il aurait toujours assez à manger et que quiconque tuerait un condor périrait aussi. Au contraire, la mouffette déclara que Cavillaca était partie très loin et qu'il ne la retrouverait jamais, alors il lui donna son odeur nauséabonde et limita ses activités à la nuit.
(Cette partie du mythe ressemble aux voyages de Viracocha depuis le lac Titicaca.)
Coniraya Viracocha continua de chercher Cavillaca jusqu'à Pachacamac. Là, il rencontra les deux filles du dieu Pachacamac gardées par un serpent car leur mère, Urpay Huachac, s'était éloignée. Il séduisit la fille aînée et essaya aussi de faire de même avec sa jeune sœur mais elle se transforma en colombe et s'envola avant qu'il n'y parvint. Furieux d'avoir été rejeté, Coniraya Viracocha décida de se venger et il devint la cause de la présence de poissons dans l'océan. A l'époque en effet, les seuls poissons existants étaient ceux qu'Urpay Huachac élevait dans un bassin près de Pachacamac; il détruisit son réservoir et l'eau en s'écoulant entraina tous les poissons dans les océans. Il poursuivit sa quête de Cavillaca et de leur fils, mais ne les trouva pas.
Le manuscrit raconte qu'il longea la côte, jouant des tours aux hommes et aux huacas qu'il rencontrait.
lire la légende complète de Coniraya et Cavillaca.
◆ Filiation
| ? | ? |
| CONIRAYA | |
| Epouse | Enfant |
| Cavillaca | un fils |