Néfertari a vécu pendant la XIXe dynastie du Nouvel Empire (1540-1070 avant notre ère), une époque où l'Égypte ancienne était à l'apogée de sa puissance et de sa prospérité.
La décoration élaborée et la taille du tombeau reflètent l'importance de Néfertari au cours de sa vie et la haute estime dans laquelle elle était tenue par Ramsès II.
Les œuvres d'art contenues dans la tombe sont considérées comme parmi les plus belles de l'histoire de l'Égypte ancienne, mettant en valeur le talent et la créativité des artistes qui ont travaillé sous le règne de Ramsès II.
Les murs du tombeau de Néfertari sont ornés de peintures représentant des scènes et des textes religieux tirés du "livre des morts" ainsi que divers dieux et déesses qui guident la reine vers Osiris. Mais ici il n'est pas question de montrer la vie quotidienne, apanage des tombeaux des particuliers, puisque nous sommes dans le tombeau d'une reine.
Les décors les plus remarquables montrent Néfertari faisant des offrandes aux dieux pour son voyage dans l'au-delà et la réunion ultime avec le dieu Osiris.
Les couleurs utilisées dans les peintures restent vives offrant une expérience visuelle époustouflante aux visiteurs.
Néfertari est presque toujours figurée de la même façon avec un robe blanche plissée serrée à la taille par une ceinture rouge. Elle est généralement pieds nus mais par deux fois chaussée de sandales en cordes tressées dont un exemplaire a été retrouvé dans une des annexes.
Les déesses sont vêtues d'une robe rouge (parfois verte) moulante tenue par des bretelles et laissant la poitrine découverte. Elles portent sur la tête un signe distinctif.
Au point de vue des couronnes qu'elle porte c'est essentiellement un mortier nu ou surmonté de deux plumes d'autruche. C'était sans doute sa couronne préférée car elle portait le titre de "Gracieuse dans les deux plumes" et c'est aussi la couronne d'Amon. Elle porte aussi sur sa perruque frangée à trois pans, la dépouille en or d'un vautour dont les ailes sont rabattues sur les oreilles. Les serres tiennent le symbole shen.
On notera que sa carnation est d'un brun-rosé alors qu'en général la peau des femmes est jaune. Cette coloration était réservée aux reines et aux dames de haut rang. Celle des hommes est d'un brun rouge. La reine est délicatement fardée par du rose aux joues et le contour des yeux et les sourcils sont redessinés avec du mesdemet, le khôl de l'époque, qui signifie "rendre les yeux parlants".
Néfertari est bien entendu parée de riches bijoux en or comme une large collerette ornée de pierres de couleur et différentes boucles d'oreille ou bracelets.
Sur un pilier (III) on peut voir un tatouage sur les avant-bras de Néfertari que les gardiens s'empressent de vous montrer. Mais il semble que cela soit, dans cette tombe, la seule figuration de tatouages qui représentent des bracelets et un oeil oudjat.
On s'est aperçu assez récemment que l'usage des tatouages était assez courant en passant des momies sous un éclairage infra-rouge car ils ne sont pas visibles en lumière naturelle. Ces tatouages de petit format sont présents, aussi bien chez les femmes que chez les hommes, sur n'importe quelle partie du corps mais on ne connait pas exactement leur utilité : décoration du corps, symbole religieux ou magique.
Les informations d'orientation sont données par rapport au nord carte et non par rapport au nord géographique strict ou au nord rituel.
❖ Photographies de la chambre funéraire
Juste avant de pénétrer dans la chambre funéraire, Isis, les ailes déployées, accueille la reine. Le ciel est peint en bleu foncé constellé d'étoiles jaunes.
Le prêtre Iounmoutef vêtu d'un pagne blanc et d'une magnifique peau de léopard aux griffes acérées invite à entrer.
Scène semblable sur le pilier Est avec le prêtre Horendotes.
La déesse de l'Occident, Imentet - Hathor, et Néfertari dont on remarquera les tatouages sur les avant-bras.
Néfertari apparait en face à Hathor coiffée de cornes de vache qui enserre le disque solaire.
La reine Néfertari et Anubis
Sur chaque face tournée vers l'allée centrale de chaque pilier on trouve Osiris à la belle couleur verte symbole de sa résurrection. On notera la présence des imuits ou nébrides aux pieds du dieu.
Ici la gardienne et la rapporteuse; le portier se trouve sur le mur Sud avec la porte.
Un des quatre face des piliers décorées du pilier djed
Chaque porte est surveillée par un portier, un gardien (ici Qed-Her) et un rapporteur qui porte l'ankh
Gardienne sous l'aspect d'une jeune enfant nue au crane déformé suivi d'un génie à tête de taureau
Gardien coutelier de la dixième porte désigné par le nom de "grand étreigneur"
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