Louxor

Luxor

Ici s'élevait dans l' antiquité la Capitale : Thèbes. La ville fut divisée en 2 par un canal, au sud Louxor et au nord Karnak . Ces 2 villes sont reliées par " l' allée des Sphinx" longue d' environ 3 km. Le temple de Louxor s'étend sur 260 m de long, commencé par Aménophis II, agrandi par Touthmôsis III, il fut achevé par Ramsès II . Des 2 obélisques de Ramsès II, ornant l' entrée, ne subsiste aujourd'hui que celui de gauche, haut de 25 m, l' autre fut offert à la France en 1833 et élevé place de la Concorde à Paris le 25 octobre 1836. A l' époque les 2 obélisques furent offerts, et ce n' est que sous la Présidence de F.Mitterand, que la France y renonça.

PLAN.

1) pylône de Ramsès II
2) cour de Ramsès II
3) mosquée d'Abou el-Haggag,
4) chapelle des barques de Thoutmosis III
5) pylône d'Aménophis III
6) galerie d'Aménophis III
Louxor
Temple de Louxor

7) grande cour d'Aménophis III
 8) première salle hypostyle,
 9) seconde salle hypostyle
10) chapelle des barques sacrées d'Amon,
11) salle hypostyle,
12) sanctuaire

VISITE.

Cette petite ville sert de point de départ pour visiter l'ancienne Thèbes. Sous Dioclétien, les Romains avaient installé un camp militaire dans le temple, qui était alors le « harem méridional d'Amon » (le dieu lui-même résidant au sanctuaire de Karnak, comme nous l'avons dit). Le nom arabe de l'endroit, el-Ouqsor, est le pluriel de qsar, château, dérivé du latin castrum. Il rappelle donc l'occupation romaine.
On y trouve un petit musée, pas très riche mais plein d'intérêt. Parmi les pièces d'importance historique, on peut y voir la stèle où Kamès raconte sa guerre contre les Hyksos: « Mon vaisseau d'or marchait en tête (des égyptiens), j'étais comme un faucon divin devant eux... J'ai aperçu tes femmes (du roi des Hyksos) sur les terrasses. Entre les créneaux, elles regardaient le port. Elles demeurent immobiles quand elles m'entendent, mais mettent le bout du nez hors des murs comme les petits hiboux hors de leur trou, en disant: « Tout est perdu »... Ton cœur est brisé, inÏame asiatique. Me voici. Je bois le vin de ta cave, le vin qu'ont pressé pour moi ceux qui sont aujourd'hui mes prisonniers. » Une autre rareté du musée est le mur de talatas, blocs de pierre taillés aux dimensions d'une grosse brique. C'est un mur de 18 mètres, reconstruit avec des matériaux de remplissage d'un des pylônes de Karnak. Il faisait partie d'un temple d'Aménophis IV - Akhenaton. On y voit le pharaon et son épouse adorant Aton, les magasins du temple et les maisons des prêtres, avec des détails pleins de vie.
La gloire de Louqsor est pourtant le temple d'Amon, un des lieux les plus fascinants de toute l'égypte. Il est l'œuvre d'Aménophis III et a probablement été construit par son « scribe des recrues » et architecte, Amenhotep, fils de Hapou. Dans une inscription de la dédicace qui se trouve à l'extérieur, le roi dit: « J'ai construit le temple d'Amon avec de la belle pierre blanche. J'ai fait les battants des portes en bois d'acacia incrusté d'or et ils sont soutenus par des gonds de bronze. Le nom d'Amon y est inscrit en marqueterie de pierres précieuses. » Ce monument se trouve au bord du Nil. On y arrivait par une allée bordée de sphinx provenant de Karnak. Aujourd'hui, les sphinx à tête humaine qui s'alignent devant le premier pylône sont ceux de Nectanébo (XXX. dynastie).
Ce pylône et la totalité de la cour qui le suit sont l'œuvre de Ramsès Il, qui a tenu à laisser sa marque à Louqsor. Sur le devant, il avait fait placer deux obélisques (l'un est demeuré sur place, l'autre est celui de la place de la Concorde à Paris) et, de part et d'autre de la porte, deux statues colossales qui le représentent assis sur son trône, à côté de la reine Néfertari, ainsi que quatre autres statues le représentant debout, dont il ne reste qu'une seule, assez mutilée. Les bas-reliefs qui le décorent retracent la campagne de Ramsès Il contre les Hittites et leurs alliés, et la bataille décisive de Qadesh. Celui de la bataille est accompagné d'un texte hiéroglyphique dit « poème de Pentaour » qui rapporte le déroule- ment de la rencontre et exalte la valeur personnelle du souverain. L'intérieur de la cour est bordé d'une double colonnade sur quatre côtés, mais le côté gauche est occupé en partie et dominé par la mosquée d'Abou el-Haggag dont le blanc minaret caractérise, avec la « forêt de colonnes» qui l'entoure, la vue classique de l'endroit. Toujours dans la cour de Ramsès Il, mais sur la droite et appuyée à la face intérieure du pylône, se trouvait autrefois une chapelle en trois parties pour les barques de la triade thébaine, Amon, Mout et Khonsou. Elle avait été construite par Thoutmosis III et c'est pour la respecter que la cour de Ramsès a été dessinée de biais par rapport à l'axe du temple. Parmi les bas-reliefs des murs de la cour, il faut sig!:laler celui de l'angle droit du fond. On y voit la procession de l'inauguration se diriger vers le pylône de Ramsès Il. Le roi y est représenté avec les deux obélisques, les six statues et les quatre hampes porte-étendards. Entre les co- lonnes d'une bonne partie du portique de la cour, on peut voir onze statues de Ramsès Il debout. Il avait en outre fait placer ses deux autres statues de granit noir de chaque côté de la porte du fond. Cette dernière porte conduit au temple propre- ment dit, tel que l'avait conçu ce souverain.
La première construction qu'on rencontre ici est tout à fait insolite. Deux rangées de sept grandes colonnes à chapiteaux en forme de cloche renversée forment une galerie d'accès. Sur les murs latéraux, on trouve une série de bas-reliefs que Toutankhamon avait fait exécuter, qui relèvent du goût artistique amarnien, et que Horemheb s'est appropriés par la suite. Il décrivent les préparatifs et le déroulement de la procession de la barque sacrée d'Amon, portée sur les épaules des prêtres au cours de sa grande fête annuelle. De là on passe dans la grande cour. Deux rangées de colonnes fasciculées à chapiteau fermé sont disposées sur trois côtés et quatre rangées sur le dernier côté, au fond. Elles forment ainsi une sorte d'atrium. Un grand nombre de ces colonues sont encore reliées par de puissantes architraves et se dressent .de manière majestueuse entre les murs écroulés. C'est une autre « forêt de colonnes ».