Horemheb

Horemheb est un général ambitieux et habile qui va usurper le pouvoir et prendre le titre de pharaon.

Horemheb au temple de Karnak

De scribe royal, il va avoir une carrière et une ascension formidable dans un pays qui souffre des bouleversements apportés par la réforme religieuse introduite par Akhénaton. On ne lui connaît pas d'activité militaire sous Akhénaton mais pendant le règne de Toutânkhamon il est général en chef de la cavalerie, puis grand majordome. Il a ensuite le titre de prince "repâ" à Memphis. Il aide avec dynamisme à l'œuvre de réforme de Toutânkhamon. Il reconquiert la Palestine et signe la paix avec Moursil (-1341 à -1310) l'empereur des Hittites.

Il entreprend la réorganisation totale du pays et y refait régner l'ordre et améliore les conditions de vie du peuple, alors dans une très grande misère. Pendant cette période il se fait édifier à Saqqarah un très grand et très somptueux monument funéraire qui retrace les grands évènements de sa carrière et illustre à grand renfort de détails le prestige du personnage qui devient rapidement l'homme providentiel qui saura préserver le pays des menaces externes et des troubles internes. A la mort, sans doute prématurée, du jeune pharaon Toutânkhamon c'est pourtant Aÿ qui succède au trône, dernier représentant d'une dynastie dont il n'est même pas le descendant. Ce faisant il facilite sans doute l'arrivée sur le trône d'Horus d'Horemheb qui le ravit au fils d'Aÿ, Nakhtmin avec l'aide des prêtres d'Amon, pressés d'effacer les dernières traces d'une période néfaste pour le culte de leur dieu. Il rend alors public le programme de son règne dans un édit figurant sur une stèle à Karnak, stèle dite du rétablissement, stèle vraisemblablement usurpée à Toutânkhamon. Pour défendre et protéger le peuple contre les vols, la corruption et le pouvoir des fonctionnaires, il instaure une série de mesures répressives avec des châtiments immédiats.

Horemheb KunsthistorischesMuseum

Il épouse Moutnedjemet, qui est peut-être la sœur de Néfertiti et une certaine Amenye. Sans fils légitime, il nomme comme successeur son vizir et général en chef Pa-Ramassou, le futur Ramsès , originaire des environs de Tell el-Dab'a dans le delta. Le pouvoir passe des pharaons « civils » aux pharaons « militaires », c'est-à-dire issus du corps des généraux. Au contraire de ses prédecesseurs immédiats sa mémoire sera honorée pendant les débuts de la dynastie suivante. En effet, le premier tombeau qu'il se fit édifier à Saqqarah recevra outre la dépouille de Moutnedjemet, des inhumations secondaires de la période ramesside et probablement celle de Bentanat, une des filles ou petites filles de Ramsès car deux oushebtis à son nom y ont été retrouvés En effet, toute une nécropole de dignitaires de la cour du grand pharaon de la jeune s'installera à proximité de ce véritable temple dédié au culte funéraire d'Horemheb devenu une sorte de référence. On y a retrouvé notamment des stèles et dédicaces des prêtres memphites rattachés à ce culte sous les premiers ramsès et dont les tombes sont sans doute aménagées à proximité du premier mémorial d'Horemheb.

De son activité de bâtisseur royal on retient trois pylônes dans le temple d'Amon Rê à Karnak, le creusement d'un spéos au Gebel Silsileh, l'achèvement d'un temple funéraire sur la rive ouest de Thèbes, temple initialement prévu par Aÿ, ainsi qu'un tombeau (KV57) dans la Vallée des Rois dont l'archite