Le Grenier de Clio : Mythologie nordique.

Edda

L'origine du mot Edda, provient certainement du mot vieux norrois edda, signifiant arrière-grand-mère, ou aïeule, et, par analogie, mère de la poésie, elle-même véhicule de Connaissance spirituelle et initiatique. Il se peut aussi que le mot Edda se soit appliqué à l'ensemble des récits mythiques parce qu'il se transmettait oralement, de génération en génération, à la manière des légendes traditionnelles. La plupart des spécialistes, notamment Régis Boyer, s'accordent pour voir dans le mot edda le verbe edere, qui signifie composer de la poésie, faisant de l'Edda, un Art Poétique nordique et par suite germanique.

Edda poètique.

Balder
La mort de Balder

Comme on peut l'observer avec les récits (généralement irlandais) transmettant la tradition celte, les textes nordiques de l'Edda Poétique sont à la fois des récits historiques et mythologiques, des textes spirituels et, à un niveau plus rare, des manuels d'enseignement du chamanisme, de magie, et de médecine, dont les destinataires exacts, rois, prêtres, skaldes ou chamans et leurs élèves, ne nous sont pas connus avec précision.
La plupart des textes composant l'Edda Poétique datent du Moyen-Age, et furent méticuleusement recueillis par des chrétiens, comme la poésie celtique irlandaise le fut par les moines d'Armagh.
Cependant, bien que parfois teintés de christianisme, les récits nordiques ne subirent que peu de transformation et, malgré quelques adjonctions, demeurent les plus riches témoignages d'une Connaissance antique qui ne laissa d'autre part que peu de traces lisibles.

Récits.

Edda de Snorri.

L'Edda de Snorri Sturluson est le plus complet, dans les domaines, historique, mythologique, et poétique, de tous les ensembles connus.
Il se compose de :

On attribue également à Snorri la Saga d'Egill, la Thrymskvida et un prologue à l'origine cependant douteuse.