Le Grenier de Clio : Mythologie grecque.

Ényo

Ényo dont le nom signifie "la belliqueuse" est la déesse de la Guerre, couverte de sang, qui hante les champs de bataille; elle incarne les aspects les plus sanglants et horribles des batailles.

Enyo

Sa filiation est des plus floues puisqu'on en fait successivement, la fille, la soeur ou l'épouse d'Arès.
Seul Quintus de Smyrne en fait la fille de Zeus et d'Héra.
Eustathios en fait la mère d'Anyalios par Arès mais ce nom apparait aussi comme un qualificatif du dieu.
Homère la décrit comme la « destructrice de villes », épithète qu'elle partage avec Arès.

Elle fait partie du cortège des divinités guerrières comme Eris (la Discorde), Deimos (la Crainte) et Phobos (l'Epouvante), ou les Kères (divinités du meurtre et de la mort violente), qui accompagnaient Arès lors des combats.

Ényo fut impliquée dans la guerre des Sept contre Thèbes et dans la guerre de Dionysos en Inde. Ényo était tellement attirée par la guerre qu'elle refusa de prendre parti dans la bataille entre Zeus et le monstre Typhon

Ényo est citée dans l'Iliade à deux reprises.

Mais Diomède poursuivait Cypris (Aphrodite) de son fer étincelant, sachant que c’était une divinité timide, et non l’une de ces déesses qui président aux combats des héros, telles que Athéna, ou Ényo, fléau des cités. (V, 333)

Hector, apercevant dans les rangs Antiloque et Ménélas, se précipite sur eux en jetant de grands cris ; avec lui s’élancent les épais bataillons des Troyens. Arès et la terrible Ényo marchent à leur tête : Ényo est accompagnée du tumulte affreux des batailles ; Arès tient en ses mains une pique énorme : tantôt il précède, tantôt il suit les pas d’Hector. (V, 590)

Les représentations d'Ényo sont rares; toutefois Pausanias (I, 8, 5) indique que le fils de Praxitèle avait scuplté une statue qui avait sa place dans le temple d'Arès à Athènes .

Elle fut assimilée à Bellone chez les Romains.

❖ Filiation

Héra (?) Zeus (?)
ENYO
Époux* / amant Enfants
Arès (?) Anyalios