Hollandais volant

En l'an 1665, un navire baptisé "Le Hollandais volant" venant de Londres et faisant voile vers l'Australie, s'apprêtait à passer le cap de Bonne-Espérance.

Une terrible tempête se leva. (dans une autre version, c'est au contraire le calme plat et le capitaine réclame un bon vent) affolés, les passagers et l'équipage supplièrent le capitaine Van der Decken de faire demi-tour et de faire relâche dans un port afin que l'équipage puisse se reposer et refaire des vivres.

Hollandais volant
Flying Dutchman par Louis Michel Eilshemius
© Whitney Museum of American Art

Le capitaine, homme borné et intransigeant, refusa car il fallait à tout prix rattraper le retard. Il donna ses ordres et alla s'enfermer dans sa cabine pour boire.
La tempête avait encore forcit et on pouvait craindre le pire. L'équipage terrorisé décida de se mutiner. Mais alors que le chef des mutins était la barre en essayant de faire route vers un port, le capitaine, totalement ivre, sortit et abattit le mutin d'un coup de pistolet. Le poing levé face au ciel il prononça ces terribles paroles : "Je franchirai ce cap, dussé-je naviguer jusqu'au jugement dernier."
Alors un spectre apparut et lui demanda de se repentir. Le capitaine voulut lui tirer dessus, mais le fantôme prononça sa malédiction. Depuis ce jour là perpétuellement pris par un vent de tempête, le bateau erre sur les mers, sans pouvoir jamais accoster et ceux qui auront le malheur de voir son vaisseau aux voiles rouges connaîtront un sort funeste...

Avec le romantisme allemand, des années 1820, Heinrich Heine reprendra cette légende en y ajoutant le développement suivant : le capitaine peut passer une journée à terre tous les 7 ans. Il sera délivré de sa malédiction s'il trouve une femme qui l'aime jusqu'à sa mort.