Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

Tite-Live

Tite-Live (Titus Livius), historien latin, né à Padoue en 59 avant notre ère, mort sous Tibère en 17 de notre ère dont l'Histoire romaine (Ab Urbe condita libri) constitue l'une des sources d'information les plus importantes sur les origines de Rome.

Faustulus et Acca Larentia
P. da Cortona
© Musée du Louvre

Il était d'une famille riche et distinguée, fut lié avec Auguste, sans aliéner pour autant son indépendance. Les louanges qu'il donne à Pompée, à Brutus, à Cassius, furent cause du surnom de "Pompéien" qu'Auguste lui donnait en badinant. Il avait fréquenté assidûment les écoles de rhéteurs, s'était adonné à la philosophie et avait composé des dialogues philosophiques aujourd'hui perdus; mais, à partir de sa trentième année, il se consacra presque exclusivement à son ouvrage historique, qui commença à paraître en 27 et qu'il laissa inachevé.

C'est un des chefs-d'œuvre de la littérature latine, chef-d'œuvre moral et oratoire plutôt qu'historique. Tite-Live, en effet, conçoit l'histoire à la manière de Cicéron, plus qu'à celle de Polybe. Il se soucie assez peu de l'exactitude des faits, cherche dans l'histoire un enseignement et des thèmes à de beaux développements et à de beaux discours. Tous ses Romains sont vertueux. Admirateur du passé, patriote ardent, il célèbre partout la grandeur de Rome, la bravoure, la justice et jusqu'à la bonne foi de ses hommes d'Etat. En revanche, il est sévère pour les ennemis, et stigmatise la foi punique. En politique, il penche vers le parti aristocratique, mais s'efforce de rester impartial.

Sa composition est claire. Son style est uni, abondant, encore assez classique. Les connaisseurs lui reprochaient un reste de patavinité, c'est-à-dire un goût de terroir qu'à distance nous ne saurions définir ni même reconnaître. Il abuse incontestablement des harangues, mais celles-ci sont fort belles, quoique souvent peu appropriées au temps où il les rapporte. Mais pour porter un jugement sur Tite-Live, il importe de ne pas oublier que la plus grande partie de son Histoire romaine est perdue.