Le Grenier de Clio : Mythologie romaine.

SPQRConsus

Consus, dieu champêtre, est l'un des plus anciens de Rome qui se trouve mêlé à la fondation même de la ville.

L’enlèvement des Sabines eut lieu pendant que les peuples voisins, conviés par Romulus, assistaient, au moment de la moisson, à la fête des Consualia. Pendant cette cérémonie, Romulus fit enlever les jeunes filles Sabines venues avec leur famille pour assister aux réjouissances. Il avait son autel dans le grand cirque et serait assimilé à Neptune équestre sans doute à cause des courses de chevaux libres.

❖ Culte

Ascolia (musée de Berlin)

Au cours de l'année on célébrait en son honneur deux fêtes appelées Consualia. L'une avait lieu après les semailles, le 15 décembre (XVIII kal. jan.); l'autre le 21 août (XII kal. sept.), où il était de coutume de faire parader dans les rues de la ville des chevaux magnifiquement harnachés et la tête ceinte de guirlandes.

L'autel du dieu, aussi ancien que la ville même, était placé à l'extrémité est du Circus Maximus, bâti par Tarquin dans la vallis Murcia (Vallée Murcienne); il se trouvait tout près des bornes qui marquent le retour dans les courses. Pendant toute l'année, il demeurait couvert de terre pour symboliser l'action mystérieuse et souterraine du dieu qui fait germer la semence et fleurir la moisson.
Au jour de fête seulement, on le déblayait pour y offrir un sacrifice et y déposer de pieuses offrandes. La solennité de la cérémonie atteste l'importance de cette divinité aux premiers temps de Rome. Le flamen Quirinalis, assisté des Vestales, accomplissait lui-même le sacrifice; les pontifes présidaient à des courses de chars et de chevaux libres dans le cirque.

C'était un jour de liesse; on se livrait à toutes sortes de divertissements champêtres, à des danses, et entre autres à certain jeu appelé ascolia où l'on devait courir trois fois sur des outres de peau de boeuf frottées d'huile et de suif sous le regard amusé des dieux et des jeunes femmes. Mais ce n'était pas seulement la fête pour les gens mais aussi pour les animaux de trait, chevaux, ânes, mulets, qu'on ne faisait pas travailler ce jour là et qui déambulaient libres, la tête couronnée de feuillages.