Le Grenier de Clio : Mythologie grecque.

Déiphobe

Déiphobe désigne un prince troyen ou une sibylle de Cumes.

sac de Troie
Sac de Troie (Louvre)

L'un des fils de Priam et d'Hécube, Déiphobe (ou Déiphobos), dans la guerre de Troie, est l'instrument de la fatalité divine.

Il reconnaîtra son frère Pâris, autrefois abandonné par son père, et qui, sous le nom de "Alexandre" s'était mesuré victorieusement à lui au cours des jeux du stade.

C'est aussi sous la forme de Déiphobe qu'Athéna incita Hector à combattre Achille.

A la mort de Pâris, malgré les protestations de son frère Hélénos qui était plus âgé que lui, il épousa Hélène, qui incarnait les malheurs de Troie livrée aux guerres intestines des dieux.

Lorsque se déroula l'épisode du cheval de bois, Hélène et Déiphobe vinrent voir l’imposante statue. Hélène imita alors la voix des épouses des combattants grecs afin de déjouer un piège éventuel. Ulysse eut beaucoup de mal pour convaincre ses compagnons de ne pas répondre.
Rassurés, Déiphobe et Hélène repartirent vers leurs occupations.

Déiphobe fut tué pendant son sommeil puis mutilé par Ménélas, lors du sac de la ville.

Livré au supplice par la trahison de la criminelle Laconienne, le cadavre mutilé, je suis Déiphobe.
Je n'ai pas de tombeau, sinon celui qu'en m'évoquant de leur voix le pieux Énée et avec lui Virgile m'ont élevé." (Ausome)

Bien plus tard Enée rendra les honneurs funèbres à sa dépouille et lui élèvera un tombeau au cap Rhoeteum, non loin de l'Hellespont.

❖ Filiation

Hécube Priam
DEIPHOBE
(table 34)
Epouse Enfants
Hélène -

❖ Sources antiques


Fille de Glaucos, elle fut aimée d'Apollon dans sa jeunesse, elle lui demanda de vivre autant d'années que de grains de sable qu'elle tenait dans ses mains, mais elle oublia de demander en même temps une jeunesse éternelle.
Quand Énée vint en Italie, elle avait déjà 700 ans : c'est elle qui le guida aux Enfers.
C'est elle aussi, suivant Servius, qui vendit à Tarquin le Superbe les Livres sibyllins.