Karnak

Karnak

Situé à trois kilomètres de Louxor, le petit temple de la XIIième dynastie destiné à une divinité locale est devenu au bout de 2000 ans de travaux le monumental domaine de Karnak. Mais la plupart des constructions qu'on peut voir ont été réalisées entre le règne de Thoutmosis 1er et celui de Ramsès II, soit durant trois siècles environ. Un des moyens de comprendre, en partie, le sens des monuments de Karnak est d'essayer de voir comment les rapports entre la divinité et le pouvoir monarchique se concrétisent dans les différentes constructions. Le site est composé de trois temples, dédiés à Montou, le dieu faucon d'Hermonthis, Amon et la Déesse Mout (épouse d' Amon).

PLAN.

1) Allée des criosphinx
3) temple de Séthi II;
5) grande cour;
7) second pylône
9) Troisième pylône
11) sanctuaire
13) lac sacré;
15) temple du jubilé d'Aménophis II
17) temple de Khonsou;
19) Musée en plein air;
2) premier pylône du grand temple d'Amon;
4) temple de Ramsès III;
6) Statue
8) salle hypostyle;
10) Quatrième pylône
12) salle des fêtes
14) propylées du sud;
16) Allée des sphinx vers le temple de Mout
18) temple de Montou.

Karnak
Karnak

VISITE.

Karnak

Un canal permettait d'accéder par bateau à Karnak. Une plate-forme avait été construite, pour de permettre l'accostage de la grande barque d'Amon. Ce débarcadère en grès est orné de deux petits obélisques de Séthi II dont un seul subsiste.
Au sud du débarcadère, deux rampes d'accès datant de Taharqa servaient au halage et au débarquement des barques.
On passe entre la double rangée de sphinx criocéphales (à tête de bélier) entre les pattes desquels se trouve la statue momiforme de Pharaon (1).
Puis on arrive devant le premier pylône (2), daté de la XXXe dynastie, du grand temple d'Amon. Long de 113 m et large de 15, le premier pylône s'élevait probablement à 40 m de hauteur. Il est resté inachevé et ne porte aucune décoration sur ses parois en revanche on aperçoit les niches qui servaient à dresser les mats sur lesquels flottaient les oriflammes.

Sphinx criocéphale
Dans l'encadrure de la porte, à droite, on discerne la peinture de barques sur la porte du pylône ainsi que le panonceau gravé de l'expédition d'Égypte daté de l'an VII de la République Française

Portique de Chéchonq Ier

Trois chapelles de Séthi II
Karnak
Le temple reposoir de Ramsès III est bâti suivant le plan traditionnel:
 - pylône précédé de deux statues colossales du roi en marche,
 - cour avec piliers osiriaques,
 - salle hypostyle,
 - sanctuaire avec les trois chapelles des barques sacrées.

 

 

 


Cour centrale et salle hypostyle de Ramsès III

Piliers osiriaques
Ramsès II Au centre de la grande cour s'élevait la colonnade de Taharqa (XXVe dynastie) dont il ne reste qu'un seul pilier debout.
          
Il y avait aussi (6) deux statues de Ramsès II en granit rose avec la princesse (Bétanta?) sculptée entre ses pieds

A partir de la grande cour on accédait par le second pylône (7) assez ruiné à la grande salle hypostyle (8) où nous allons.

Ici les dimensions ne sont plus à l'échelle humaine.
Entre le deuxième et le troisième pylône, s'étend la grande salle hypostyle, avec ses 134 colonnes papyriformes de 23 mètres de haut. La salle mesure 52 m sur 103.


Les deux rangées centrales, chacune de six colonnes dont la hauteur dépasse d'un tiers celle des autres, formaient le portique d'accès au temple. Elles sont l'œuvre d'Aménophis III, qui fit construire à Louxor un portique identique. Après lui, les Ramessides ont rempli tout l'espace délimité par les pylônes avec quatorze autres rangs de colonnes.

Karnak
Sur la face extérieure des murs latéraux de la salle sont illustrées les campagnes militaires de Séthi 1er et de Ramsès II, ainsi que la bataille de Qadesh.
   
Les murs intérieurs sont gravés de scènes religieuses où le souverain est représenté en compagnie de divers dieux ou déesses.
Les linteaux du plafond sont encore sont eux aussi décorés et sur certains la couleur demeure encore visible

Le troisième pylône (9) a été édifié sous Aménophis III, non loin du quatrième pylône (10) de Thoutmosis 1er, qui constituait la façade du temple pendant la première période de la XVIIIe dynastie, formant ainsi une cour (cour d'Aménophis III) large et peu profonde où se dressaient quatre obélisques, deux érigés par Thoutmosis 1er et deux par Thoutmosis III. L'un de ces derniers est le seul qui soit encore debout. Sur la droite de cette cour commençait l'axe nord-sud.

Comme la cour précédente, l'espace compris entre le quatrième et le cinquième pylône, tous les deux de Thoutmosis 1er, est relativement étroit. C'est la partie la plus ancienne de ce que l'on peut voir de nos jours. Elle formait une sorte de vestibule à quatorze colonnes papyriformes, dorées à l'origine et installées par Thoutmosis III. Il y avait aussi deux obélisques d'Hatshepsout, dont l'un est encore debout.

Karnak

Il a été édifié par Thoutmosis III. Le VIIe pylône est bâti en grès alors que sa porte est en granit rose. Sur les faces sud du pylône, le roi est représenté en train de massacrer ses ennemis (le roi représenté en taille héroïque abat une massue sur un groupe de prisonniers qu'il tient le plus souvent par les cheveux) : des Nubiens sur le môle est et des Asiatiques sur le môle ouest. Devant le pylône, quatre colosses en granit rose dans l'attitude de la marche apparente encadrent sa porte. Ces derniers sont de type osiriaque et représentent le roi debout croisant les bras et vêtu d'un linceul.