Maât

Maât aux ailes déployées (tombe de Néfertari)

Déesse de la Vérité, de l'Ordre et de la Justice, Maât est plutôt le concept de la représentation de l'ordre cosmique tel que le démiurge l'a instauré, de l'ordre politique du roi ou de l'ordre social de la société c'est pour cela qu'elle était rarement vénérée comme une divinité au sens propre.

Maât

Elle apparaît au moment de la création.

Maât, qu'on représente comme une femme debout ou assise sur les talons et portant sur la tête la plume d'autruche, idéogramme de son nom, qui signifie « vérité ou justice », est effectivement la déesse du droit, de la vérité et de la justice. Elle est aussi figurée smplement par une plume d'autruche stylisée. Les textes la désignent comme la fille chérie et la confidente de Rê, et aussi comme l'épouse de Thot, le juge des dieux qu'on appelle « le maître de Maât ».

Elle fait partie du cortège d'Osiris et la salle où ce dieu tient son tribunal se nomme « la salle de la double justice », car Maât est souvent dédoublée en deux déesses absolument identiques qui se tiennent chacune à une extrémité de cette grande pièce. Comme nous venons de le voir à l'instant, Maât prend place également dans le plateau de la balance opposé à celui où a été mis le coeur du défunt, afin de vérifier si ce coeur est véridique et léger de fautes.

En réalité, Maât est une pure abstraction divinisée ; les dieux, enseigne-t-on, aiment à se nourrir de justice et de vérité ; aussi est-ce Maât qui, dans le rituel du culte, résume les oblations vraiment susceptibles de leur plaire et, dans tous les temples, on nous montre le roi, arrivé au point culminant de l'office divin, présentant au maître du sanctuaire une petite image de la déesse, offrande qui lui est bien plus agréable que toutes les autres, si riches soient-elles, qui viennent de lui être faites.

❖ Iconographie

Maât (Tombe de Néfertari)
Maât (tombe de Séthi Ier)
Maât (Esna)